Réunies autour du thème « La situation des travailleurs migrants au Bénin : contribution des organisations syndicales », les confédérations et centrales syndicales du Bénin, soutenues par la section Afrique de la Confédération syndicale internationale (Csi), réfléchissent à Cotonou sur la question des droits des migrants. C’est à la faveur d’un atelier dont les travaux ont été lancés par le ministre du Travail, Adidjatou Mathys.
Le réseau des organisations syndicales du Bénin constitué des confédérations et centrales syndicales, soutenu par la section Afrique de la Confédération syndicale internationale (Csi), organise un atelier sur la situation des travailleurs migrants. L’objectif est de renforcer les capacités des membres qui doivent agir avec et sur les décideurs pour obtenir une plus grande mise en exergue de la situation des travailleurs migrants au Bénin.
Selon Anselme Amoussou, point focal migration de Csi au Bénin, pendant deux jours, les participants font l’état des lieux de la question des migrants au Bénin, analysent le contenu du document de politique migratoire au Bénin, pour se familiariser avec l’arsenal juridique et réglementaire existant pour proposer des axes de renforcement. Les organisations syndicales béninoises doivent par ailleurs voir quel est leur rôle dans la bataille pour le respect des droits des travailleurs et quelles techniques de lobbying et de plaidoyer elles pourraient utiliser pour obtenir les ratifications souhaitées.
M. Amoussou se réjouit que le Bénin fasse des efforts pour se doter des instruments juridiques nécessaires à la protection des travailleurs migrants. En revanche, il estime qu’« il y a encore tant à faire ». Selon lui, les organisations syndicales ont pendant longtemps considéré la situation des travailleurs migrants comme étant marginale alors même que l’une des valeurs cardinales de l’action syndicale reste la solidarité. Ce qui, soutient-il, devrait conduire à considérer chaque travailleur comme bénéficiaire des sollicitudes des organisations syndicales. Pour lui, tout migrant régulier ou non jouit des droits fondamentaux et le syndicat doit y contribuer ou y veiller. « Il est important de considérer les migrants comme des personnes qui, une fois leur dignité assurée, leurs droits respectés, peuvent contribuer au bien-être et au progrès de tous, en particulier ceux qui les accueillent », souligne-t-il.
Le ministre du Travail, Adidjatou Mathys, procédant au lancement des travaux, a salué l’initiative de cet atelier sur la situation des travailleurs migrants. Tout en rappelant les efforts du Bénin pour assurer la protection des migrants, elle suggère que les travailleurs migrants soient par ailleurs sensibilisés sur leurs devoirs.