Le député Guy Mitokpè souhaite connaître les motivations qui sous-tendent la décision d’augmentation des tarifs au niveau des postes de péage et de péage/pesage prise par le gouvernement. Cette mesure qui est entrée en vigueur depuis le dimanche 1er juillet dernier, sonne très mal dans l’oreille du parlementaire de l’opposition. A travers une question d’actualité qu’il a déposée, ce lundi 2 juillet, sur la table du président de l’Assemblée nationale, l’élu du peuple veut savoir si cette nouvelle augmentation rendue publique par le ministre en charge des Infrastructures et des Transports, vendredi 29 juin dernier, est prévue dans la loi de finances exercice 2018 telle que votée par le Parlement.
Les nouveaux coûts sont de 300 F Cfa par passage pour les postes de péage/pesage d’Ekpè, d’Ahozon et de Grand Popo. Ils sont portés à 1000 F Cfa au niveau des postes de Kpédékpo, Diho, Prèkètè, Sirarou, Biro, Garou, Liboussou et Houègbo.
Ainsi, en vertu des articles 110.1 et suivants, le député de la seizième circonscription électorale, Guy Mitokpè, saisit l’occasion pour inviter le gouvernement à faire le bilan financier des fonds recueillis au niveau de tous les postes de péage et de pesage ces deux dernières années et dire ce à quoi ont servi lesdites ressources. Mieux, le député est préoccupé de savoir si les sociétés privées sont impliquées dans la gestion de ces postes de péage et pesage. Il réclame copie de la liste de ces entreprises concernées au cas où la réponse serait par l’affirmative. Le député du groupe parlementaire « Voix du peuple » veut comprendre ce que fait le gouvernement des dispositions communautaires lorsqu’il opère une telle augmentation tarifaire à 100 % sur des axes qui concernent aussi des routes inter-Etats reliant le Bénin à d’autres pays de la sous-région. Guy Mitokpè estime que cette mesure vient amenuiser davantage le panier de la ménagère déjà très critique avec l’imposition de la Taxe sur véhicule à moteur (Tvm), la pénalisation de la vente de l’essence frelatée communément appelée Kpayo et l’augmentation des prix des hydrocarbures à la pompe qui passe, ce mois de juillet, de 515 à 575 F Cfa.