40 stagiaires de la Police technique et scientifique (Pts) du Bénin étaient du mardi 10 au Jeudi 12 Juillet 2018 sur le terrain de sport de l’Ecole nationale de police…

Formation sur la gestion des attentats par le projet ARTECAO: 40 stagiaires de la Police technique et scientifique aguerris

Formation sur la gestion des attentats par le projet ARTECAO: 40 stagiaires de la Police technique et scientifique aguerris

40 stagiaires de la Police technique et scientifique (Pts) du Bénin étaient du mardi 10 au Jeudi 12 Juillet 2018 sur le terrain de sport de l’Ecole nationale de police sur une scène de crime. C’est dans le cadre de la mise en œuvre du projet Appui au renforcement de la police technique et scientifique en Afrique de l’Ouest (Artecao). L’exercice a eu lieu dans une zone isolée. Derrière les bâtiments de l’école, on constate une scène fortement sécurisée. Le passage était aussi strictement interdit par la délimitation du périmètre de sécurité avec des cordons de sécurité. Un dispositif mis en place pour évacuer la scène et aussi pour empêcher aux étrangers d’y pénétrer. Sur le site, plusieurs indices s’y trouvent attendant l’attention des enquêteurs. Les éléments avaient leur corps protégé avec une tenue blanche intégrale et antistatique empêchant tout contact avec les objets des lieux. Nous sommes face à un cas pratique de gestion des scènes de crime majeure. Il s’agit d’une revue de connaissances devant permettre aux agents préalablement formés d’acquérir et de développer des réflexes dont ils sont appelés à faire montre sur le terrain.« Nous travaillons dans le cadre d’une scène d’attentats réels. Des objets qu’on pouvait retrouver sur une scène y étaient. On a ensuite mis en branle des coordonnateurs formés pour la cause. Ces coordonnateurs ont été outillés et chacun sait le rôle à jouer, au niveau des premiers intervenants jusqu’à la gestion de la scène dans les carrés » a précisé le formateur, Yves Bonou. Pour le Directeur de la Pts Bénin, Emmanuel Tonoukouen, on ne doit pas s’attendre uniquement à de bonnes choses dans la vie. Les mauvaises peuvent selon lui, aussi arriver et par rapport à cela, il faut prendre des dispositions pour pouvoir gérer une telle situation. « Une catastrophe n’est pas une chose à souhaiter, mais elle peut arriver et elle est déjà arrivée ailleurs. Si nous réfléchissons comme ça, nous allons comprendre le bien fondé de cet exercice et nous préparer toujours dans la tête en révisant ce que nous avons appris ». C’est pour cela qu’il a salué l’Ambassade de France pour le financement, et le coordonnateur régional du projet Artecao, Emmanuel PRAT, qui s’est donné au maximum.

Des spécialistes reçoivent leur parchemin

C’est donc à la suite des trois jours que les stagiaires désormais spécialistes ont reçu leur attestation. Lors de la cérémonie de remise des parchemins en présence de l’attaché de service de sécurité intérieure, le Colonel Bruno Manin, ce jeudi 12 Juillet 2018 dans les locaux de l’école de police, le Directeur central de la police judiciaire, Colonel François Fonteclounon a dit toute sa joie de voir les stagiaires passé de la phase théorique de leur formation à la phase pratique. « C’est une chance que la formation ne soit pas typiquement théorique mais suivie de la pratique. Et aussi, c’est une chance d’avoir participé à un exercice du genre. Une fois dans nos unités, ne ranger pas les documents. Echangez entre vous pour consolider vos acquis. Il ne sert à rien d’être généraliste. Votre professionnalisme sera sollicité toute les fois qu’on aura besoin de vous » a-t-il laissé entendre avant de dire ses mots de remerciement à l’endroit de l’Ambassade de France qui ne cesse d’équiper en matériels la Pts béninoise sur toute l’étendue du territoire national avec des résultats probants. Pour sa part, le Directeur de la Pts Bénin, Emmanuel Tonoukouen a saisi cette occasion pour exhorter les autorités à réfléchir à la spécialisation des policiers républicains. « Il faut que les éléments une fois formés et équipés, puissent travailler dans leur domaine » souhaite-il avant d’inviter le directeur central de la police judiciaire, Colonel François Fonteclounon à porter aux autorités compétentes les doléances. Car, pour lui, « Si les gens sont formés comme gestionnaires de scène de crime et que du jour au lendemain, on les balance ailleurs, qui va faire le travail ? »

Emmanuel GBETO