Le nouveau Conseil de régulation de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la Poste (Arcep-Bénin) a fait, ce jeudi 8 juin, un point de ses activités depuis son installation, à la faveur d’une conférence de presse tenue à Cotonou. Occasion pour le président de l’Autorité, Flavien Bachabi, et ses collègues de revenir sur les décisions portant ouverture d’une procédure de sanction à l’encontre des opérateurs Gsm pour non respect des obligations des cahiers des charges.
Les membres du nouveau Conseil de régulation de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la Poste (Arcep-Bénin) sont décidés à réguler autrement le secteur des télécommunications électroniques et de la Poste pour soulager les consommateurs. Au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée hier, le président de l’Arcep-Bénin, Flavien Bachabi et le secrétaire exécutif de l’Autorité, Hervé Guèdègbé, ont expliqué de long en large les dispositions qu’ils ont prises dans ce sens.
« Depuis notre installation, nous n’avons pas cessé de travailler », déclare le président de l’Arcep-Bénin. Selon lui, la première chose qui a été faite par la nouvelle équipe du Conseil de régulation a été de revoir les conventions et les cahiers des charges des opérateurs qui exercent dans le secteur de la téléphonie mobile au Bénin. Car, il y a, a-t-il expliqué, des opérateurs qui exerçaient déjà avant le vote de la loi 2014-14 du 9 juillet 2014 relative aux communications électroniques et à la Poste en République du Bénin. Le Conseil de régulation, poursuit le président, s’est aussi penché sur ce qui préoccupe les consommateurs des communications électroniques et de la poste, à savoir, la qualité des prestations des opérateurs. Puisque dans le secteur aujourd’hui au Bénin, il y a pratiquement environ 9,7 millions de personnes qui sont des usagers des communications électroniques.
Des contrôles antérieurs
Flavien Bachabi rappelle qu’en 2015, il y avait déjà des contrôles sur la qualité des prestations des opérateurs, laquelle posait problème. Et en mai 2016, des mises en demeure ont été prononcées à cet effet afin de permettre aux opérateurs épinglés de procéder à des correctifs. Malgré ces mises en demeure, le président de l’Arcep-Bénin regrette que des opérateurs GSM lancent des offres qu’ils ne pouvaient même pas honorer. C’est ainsi que les contrôles ont été repris. Et le constat est que les sites sur lesquels les défaillances ont été relevées lors des premiers contrôles présentent encore les mêmes défauts. C’est face à ces défaillances répétées que le Conseil de régulation a pris des décisions portant ouverture d’une procédure de sanction à l’encontre des opérateurs pour un respect des obligations des cahiers des charges, explique le conférencier.
Aux opérateurs concernés, il a été donné un délai de deux semaines pour communiquer leurs observations à l’Arcep-Bénin. A l’expiration de ce délai, si les opérateurs concernés réagissent ou pas, le Conseil de régulation se réunira pour en délibérer, promet le président.
L’objectif de l’Arcep-Bénin n’est pas de sanctionner les opérateurs, mais de tout mettre à leur disposition en matière de règlementation pour protéger les consommateurs, a dit Flavien Bachabi appuyé par le secrétaire exécutif, Hervé Guèdègbé. C’est d’ailleurs pourquoi, l’Arcep-Bénin a commencé par acheter des équipements performants pour mieux assurer le contrôle, a-t-il ajouté.
De toute façon, souligne le président de l’Arcep-Bénin, les opérateurs ont un intérêt à donner satisfaction aux consommateurs dans la mesure où, dans le secteur, il y a une concurrence qui devrait leur permettre de faire des bénéfices afin de payer à l’Etat des impôts.
L’autre axe sur lequel l’Arcep-Bénin devrait approfondir ses actions, selon le président, est la coopération avec les associations des consommateurs. A cet effet, il promet que, dans les jours à venir, des séances de sensibilisation seront organisées afin de mieux faire comprendre aux populations ce qui se passe dans le secteur