A quelques heures de l’échéance de la convocation de l’ex roi de la volaille Sébastien Ajavon par le Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme ce jeudi 04 Octobre 2018, des ressortissants français sont sur le point de créer un grave incident diplomatique entre le Bénin et la France. Dans un communiqué rendu public le Mercredi 03 Octobre, une horde de mercenaires français du droit, recrutés par le mis en cause, est montée au créneau pour s’insurger contre la convocation adressée à leur client par la justice souveraine du Bénin et salir par la même occasion l’image du Gouvernement et du peuple béninois.
Non content d’avoir à sa solde une pléthore d’avocats béninois, le président du patronat béninois s’est en plus attaché les services de nombreux avocats français. Ces derniers, probablement pour justifier leurs honoraires, s’adonnent à un jeu dangereux. En effet, dans un communiqué, Eric Dupont-Moretti, Antoine Vey, Marc Bensimhon et Julien Bensimhon se sont permis de jeter de l’opprobre sur le peuple béninois. Ils affirment dans ledit communiqué que la procédure en cours contre leur client Sébastien Ajavon « participe d’une persécution politique ayant pour but de le contraindre à renoncer à participer au processus démocratique, d’abord législatif, puis au-delà, visant à élire le Président de la République du Bénin ».
A l’analyse, ces déclarations peuvent laisser à penser que la justice souveraine d’un pays démocratique et indépendant est manipulée par le pouvoir exécutif pour nuire à des citoyens de ce pays. La gravité de ces affirmations démontre à merveille que ces avocats ne connaissent rien des réalités du pays de leur client. Car le Bénin est cité partout sur le continent africain pour l’exemplarité et la vitalité de sa démocratie depuis plus de vingt-huit ans.
Mais les propos de ces hommes en robes noires tendent à remettre en cause l’indépendance de la justice béninoise. Les autorités françaises doivent rappeler ces mercenaires à l’ordre. Des relations diplomatiques ont été suspendues pour moins que ça. Le Gouvernement devrait exiger des excuses publiques de la part des défenseurs de Sébastien Ajavon.
Boris Vigan