Pour Franck Kpassassi sur la radio Soleil Fm : « Sébastien Ajavon aux côtés des autres leaders de l’opposition est plus que déterminé à restaurer la virginité de notre démocratie et bien que contraint à un exil forcé, il pense toujours à la masse vulnérable en suivant son idéologie, celle de continuer par créer de la richesse en mettant toujours l’homme au cœur de toutes ses préoccupations ».
Quelques heures après l’appel lancé au président Patrice Talon pour la restauration de la démocratie et de l’état de droit, le samedi 3 novembre 2018 à Cotonou, par l’ensemble des forces politiques de l’opposition au Bénin, Franck Kpassassi, l’un des portes paroles de l’Union Sociale Libérale (USL) a été l’hôte des confrères de la radio Soleil Fm hier dimanche 04 novembre 2018. L’homme a abordé les grandes motions et la déclaration officielle de l’opposition lue par le député Basile Ahossi.
L’invité de l’émission ‘’dimanche politique’’ des confrères de la radio Soleil Fm, a d’entrée de jeu rendu un vibrant hommage à tous ceux qui ont œuvré pour ce resserrement des rangs au sein de l’opposition. Il dira que l’USL, la RB, le PCB, les FCBE, le MADEP, le PLP et autres formations politiques de l’opposition réunies au sein de la Coalition pour la Défense de la Démocratie (CDD), ont décidé de se tenir la main pour combattre les dérives du régime de Patrice Talon. Cette cohésion retrouvée n’est pas un fruit du hasard. Un travail de fourmi a été fait. « Ce qui a transcendé le regroupement que certains ont qualifié de coalition, c’est le Bénin. L’enjeu, c’est notre pays. Tant que le Bénin nous sera posé comme préoccupation, quelque soit ce que nous avons fait, nous devons nécessairement nous retrouver. Je voudrais profiter de l’occasion pour saluer les différents acteurs de cette cohésion retrouvée au sein de l’opposition. On va surtout saluer les leaders de l’opposition pour avoir permis que l’attente populaire immense soit réalisée et qu’avec d’autres partis, on entreprend de proposer une réponse aux graves difficultés que nous sommes en train d’affronter », a dit humblement Franck Kpassassi, de l’Union Sociale Libérale (USL) dont le parti a joué un rôle de catalyseur.
Abordant les 7 exigences des forces politiques de l’opposition à Patrice Talon, Franck Kpassassi dira qu’il est temps que le pouvoir prenne conscience de la situation explosive du pays et se mette à la hauteur des événements. Les petits calculs politiciens et les provocations sont totalement dérisoires au regard des défis que nous avons à surmonter. La situation du pays nous oblige. Gouvernement comme opposition. Face à la marée des mécontents, ceux qui tentent de jouer avec les évènements comme on joue avec le feu, finiront par se brûler les doigts. Le pays est au bord du gouffre. Pour l’invité, il y a un ensemble de pratiques du régime dit de la rupture qui vont pousser le pays dans la violence si elles perdurent. Dans son appel, Franck Kpassassi dira que l’opposition invite le président Patrice Talon à éviter la révolte du peuple béninois.
Ainsi donc, pour éviter que le pays ne sombre dans la violence et le chaos, l’opposition exige l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires ciblées et de toutes les manœuvres d’intimidation contre l’opposition sous le prétexte de la lutte contre la corruption ; la libération immédiate et l’amnistie des prisonniers et détenus politiques ; l’abrogation pure et simple des lois portant code électorale et charte des partis politiques en République du Bénin ; la délivrance des récépissés à toutes les formations politiques constituées et qui ont régulièrement déposé leur dossier ; le retour des exilés politiques avec garantie de sécurité et de liberté et leur participation libre à la vie politique ; la relecture du code pénal et l’abrogation de la loi 2018-13 du 2 juillet 2018 portant création de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) ; et la mise en place d’une structure paritaire pour préparer les élections à venir pour rester conforme à l’esprit du consensus.
Pour Franck Kpassassi, au cas où le pouvoir du président Patrice Talon ferait la sourde oreille aux 7 exigences des forces politiques de l’opposition, l’invité dira que le peuple béninois se rendra alors compte de la mauvaise volonté du pouvoir à s’inscrire durablement dans une volonté d’asseoir des bases saines pour une démocratie élémentaire. Les mêmes causes produisant les mêmes effets dans les mêmes conditions, il apparait impérieux pour le peuple béninois et les formations politiques de l’opposition réunies au sein de la Coalition pour la Défense de la Démocratie (CDD), de repenser sérieusement la lutte dans l’optique de la conquête des valeurs démocratiques pour lesquelles on se bat depuis plusieurs décennies.
C’est dire donc le rôle combien important que devrait jouer la prochaine Assemblée Nationale dans les questions des réformes. C’est donc à ce niveau que l’opposition béninoise et tous ceux qui ont soif de l’alternance devraient véritablement se mettre au travail pour battre Patrice Talon à travers ses propres réformes dans le strict cadre des règles de la République, mais aussi, par ces temps qui courent, de l’intérêt supérieur des Béninois. Le gouvernement de Patrice Talon est en roue libre, totalement sourd aux aspirations du peuple. Seule une force opposable à l’Assemblée Nationale pourrait le contraindre à revoir sa position. Une synergie d’action s’impose pour penser et préparer les législatives de 2019. Le salut du peuple passera par l’obtention de la majorité des sièges à l’Assemblée Nationale.
Franck KPASSASSI dans son mot de fin a adressé un message du Président d’honneur du Parti Union Sociale Libérale (USL) aux militants et militantes et à l’endroit de tous les démocrates. « Sébastien Ajavon au côté des autres leaders de l’opposition est plus que déterminé à restaurer la virginité de notre démocratie et bien que contraint à un exil forcé, il pense toujours à la masse vulnérable en suivant son idéologie, celle de continuer par créer de la richesse en mettant toujours l’homme au cœur de toutes ses préoccupations ».
Sébastien Ajavon reste donc serein dans son exil qui ajoute aux peurs perceptibles de gouvernants qui n’ont jamais su mesurer la portée de certains de leurs actes. La victoire est avec les hommes qui savent attendre. Dans l’endurance de son martyr, Sébastien Ajavon attend. Il n’est contre personne. Il pense le Bénin ; inquiet pour son avenir.
Par Gilbert MAKOU