Les dix années de gouvernance du président Boni YAYI ont été marquées par une politique de diplomatie offensive et surtout d’audace. Engagé et déterminé, l’homme du changement dès sa prise du pouvoir a démontré son amour à ses compatriotes.
En effet, dès sa prise du pouvoir en Avril 2006, les Béninois et la communauté internationale sont restés unanimes sur le caractère d’homme d’État infatigable.
Tout le monde l’a vu à l’œuvre, débordant d’énergies avec ses va-et-vient dans la quête du bien- être des Béninois . Homme de challenge, son omniprésence au niveau de tous les secteurs de développement.
Il a su inscrire:
– le Bénin dans le top 10 des meilleurs pays réformateurs au monde.
– 3ème économie la plus attractive de L’UEMOA pour les capitaux étrangers et 8ème d’Afrique de l’ouest.
– Dans le top 20 des pays les plus attractifs d’Afrique pour les investisseurs, selon le cabinet d’audit Ernest et young.
– Quatre prix de la FAO, du G7 et de L’UA.
– Deuxième pays de L’UEMOA et 9ème pays d’Afrique le mieux gouverné en 2015, selon la banque mondiale.
– Lettre de félicitation de François Hollande, John Kerry, Angela Merkel, Ban ki- Moon, Nicolas Sarkozy, UE, UA…
– Des milliers d’emplois créés pour les jeunes, l’autonomisation des femmes renforcer grâce aux microcrédits.
– Plus d’un million d’enfants scolarisés grâce à la gratuité de la scolarité.
La liste de ses oeuvres en dit long.
On ne peut dans ce cas succéder à quelqu’un qui a su donner le meilleur de lui-même pour instaurer un cadre macroéconomique stable caractérisé par une croissance économique rapide, une inflation contenue, un déficit public maîtrisé. Le Bénin a connu en dix ans, le lancement des grands travaux routiers qui ont transformé le réseau routier national. Face donc à toutes ces prouesses, il ne saurait pas être, aussi facile au président Patrice Talon, successeur du chantre du changement de maintenir le cap du développement amorcé surtout dans un environnement “rupturien” caractérisé par des conflits d’intérêts et des remises en cause permanentes de la fondation architecturale, laissé par le régime du docteur Boni YAYI, même si tout n’a pas été parfait.
Sans avoir fait l’état des lieux, Patrice Talon et son gouvernement ont cru bien faire le 13 Avril 2016 en annulant et en abrogeant en conseil des ministres plusieurs décisions du gouvernement YAYI. Ainsi comme l’a dit l’autre, détruire est plus facile que construire. Le président Talon dans la peau d’un nouveau réformateur arrivé au pouvoir sous le signe d’un destructeur né a du mal à prendre “le départ” de son nouveau départ.
Les Béninois attendent avec impatience la reconstruction du pays telle que souhaité par Patrice Talon apôtre du mandat unique. Déjà à mi-parcours le compteur semble toujours être à zéro. Succéder à YAYI comme l’avaient dit plusieurs observateurs ne sera pas chose aisée pour le président Talon qui refuse de nouer la nouvelle corde de la rupture à l’ancienne corde du changement.
Nasiara
Par Malick CHABI YIRO