Les préfets des départements ont pris part, hier mercredi 7 novembre à Dassa, à une rencontre dite de « déclenchement institutionnel des préfets et secrétaires généraux des préfectures» organisée par le Programme d’amélioration de l’accès à l’assainissement et des pratiques d’hygiène en milieu rural (Paphyr).
Déclencher les préfets et secrétaires généraux pour une prise de responsabilité des institutions et des acteurs institutionnels, amener les préfets à s’engager à assurer une meilleure coordination du sous-secteur de l’hygiène et de l’assainissement de base, afin d’éliminer les pratiques et comportements peu favorables à la promotion de l’hygiène et de l’assainissement de base. Ainsi pourraient se résumer les objectifs du Programme d’amélioration de l’accès à l’assainissement et des pratiques d’hygiène en milieu rural (Paphyr).
A l’ouverture de cette rencontre, le préfet du Zou, Firmin Kouton a salué cette initiative du Paphyr qui implique les autorités départementales dans les programmes d’assainissement et d’amélioration des pratiques d’hygiène en milieu rural. Le directeur national de la Santé publique, Dr Pius Cossi Gounadon, salue l’engagement des Partenaires techniques et financiers notamment le Fonds mondial pour l’assainissement aux côtés du Bénin. Dans la perspective de la concrétisation de la vision en matière de promotion de l’hygiène et de l’assainissement, à savoir « Le Bénin dispose à l’horizon 2025 d’un cadre de vie durablement assaini pour le bien-être des populations ». Le défi, pour le gouvernement, est la pérennisation des acquis de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de promotion de l’hygiène et de l’assainissement de base en milieu rural, à travers la création d’un mouvement national pour mettre fin à la défécation à l’air libre au Bénin.
A ce titre, l’implication de la tutelle s’avère nécessaire à l’atteinte de cet objectif pour une couverture totale du pays.
Le constat fait aujourd’hui au Bénin par le Paphyr est que l’accès aux services d’hygiène et d’assainissement de base des populations en général, et celles rurales en particulier, est très limité. Selon la dernière revue sectorielle eau et assainissement, gestion 2015, seulement 13% des populations en milieu rural ont accès à des ouvrages d’évacuation des excréta. Ce qui signifie que 77% des populations rurales défèquent encore à l’air libre et en moyenne, plus de la moitié de population au Bénin pratique encore la défécation à l’air libre. Cette situation a des conséquences graves sur la santé des populations et annihile les efforts de lutte contre la pauvreté. Selon le programme Eau et Assainissement de la Banque mondiale, 7000 personnes dont 4300 enfants meurent chaque année de la diarrhée au Bénin. 90% de ces décès sont dus à l’impureté de l’eau et au manque d’assainissement et d’hygiène.
A l’issue de la rencontre, il a été élaboré un plan d’actions, suivi d’une note d’engagement.