Durant les 23, 24 et 25 juin 2017, la capitale historique du Bénin est devenue le carrefour du rassemblement de tous les « Renaissants » du Bénin qui ont tenu le congrès extraordinaire de leur parti en vue de la sauver de la crise de leadership dans lequel il sombre depuis peu.
Présidé à titre intérimaire par Georges Bada, le congrès a été placé sous le thème : “Renaissance du Bénin en marche pour les réformes”. Ce congrès marque un tournant décisif dans la vie du parti en ce sens qu’il intervient dans un contexte sociopolitique dans lequel la réforme du système partisan est une impérieuse nécessité pour la vie politique béninoise. Dans un décor imposant aux couleurs du parti, Abraham Zinzindohoué, président du comité d’organisation a rappelé aux congressistes le processus ayant abouti à la tenue des assises. Celles-ci, ajoute-t-il, augurent d’un lendemain meilleur pour la Rb. En effet, depuis la dernière joute présidentielle, la Rb est en proie à une crise. Ainsi, ont-ils pris la résolution d’écouter le président de leur formation politique, qui n’a pas cru devoir se libérer pour s’expliquer. Dans cette condition, ils ont alors pris leur responsabilité, ce qui a débouché sur l’organisation d’un congrès extraordinaire en vue de réorganiser le parti et de lui insuffler une nouvelle dynamique.« La Rb ne doit pas disparaître mais plutôt, redevenir un parti politique fort et influent sur l’échiquier politique national », a déclaré le président du comité d’organisation, pour justifier l’esprit dans lequel son comité a travaillé en jouant la carte de l’apaisement et de conciliation.
Légitimé, bravoure, témérité
Après avoir décliné leur feuille de route, il a rassuré les militants. « Ce congrès extraordinaire est placé sous le double défis de la légalité et de la légitimité. La légalité, nous l’avons à travers l’article 05 de la Constitution et la Charte des partis politiques. La légitimité c’est vous chers congressistes. N’ayez donc pas peur », a-t-il souligné. Gorges Bada, président par intérim du parti a été on ne peut plus clair. « Nous ne sommes pas des locataires mais des propriétaires de la maison », a-t-il renchéri en invitant les militants à faire table rase du passé et se mettre ensemble pour permettre au parti de redorer son blason, et renouer avec son passé glorieux. Les différents représentants ou chefs de partis qui se sont succédé, n’ont pas tari d’éloges pour saluer la bravoure et la témérité des « Réformistes » qui selon eux, ont su braver les menaces et les intimidations. De façon unanime, ils ont recommandé aux congressistes d’éviter les erreurs du passé et d’élargir le parti aux nouveaux adhérents, tout en acceptant ceux qui ont été arbitrairement exclus.
Zéphirin Toasségnitché
(Br Zou-Collines