Les chefs d’entreprises et membres des patronats du Bénin se sont retrouvés, hier lundi 10 décembre à l’hôtel Golden Tulip de Cotonou, pour prendre connaissance du rapport de la première phase des études de faisabilité du projet « Talents africains à l’international ». Un programme pour lequel le Bénin a été choisi comme pays pilote pour sa mise en œuvre.
Le projet « Talents africains à l’international » est né du constat que le développement des exportations de nos pays passe nécessairement par la mise à disposition auprès des entreprises de compétences à l’exportation.
Selon le directeur général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex), Laurent Gangbès, les systèmes éducatifs de nos pays sont malheureusement défaillants dans la formation des jeunes qualifiés dans ces domaines. Et pourtant, le développement des exportations est au cœur de la stratégie de développement de beaucoup de pays.
Ainsi, pour réussir à développer les exportations, les pays africains doivent pallier cette carence et être imaginatifs dans les solutions à apporter.
« Ce programme pilote qui va nous permettre de recruter dix jeunes talents béninois à l’international pendant 24 mois pour travailler pour le compte des entreprises béninoises à l’exportation va nous permettre de régler deux difficultés que rencontrent nos économies », explique le directeur général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations, Laurent Gangbès, pour faire connaître les objectifs visés par les initiateurs du projet.
Il ajoute que la qualification et l’expérience professionnelles des jeunes se trouveront renforcées. Car, ils seront mis en situation professionnelle dans un autre pays. Mieux, les entreprises nationales vont désormais disposer de ressources humaines de qualité.
Le choix du Bénin comme pays pilote pour la mise en œuvre de ce programme est, selon Laurent Gangbès, un signe très fort de reconnaissance. Reconnaissance de la capacité des jeunes Béninois à s’engager dans ce programme et à fournir les efforts nécessaires pour en assurer sa réussite. C’est aussi la reconnaissance de l’engagement des entreprises privées de notre pays à jouer pleinement leur rôle sociétal tout en assurant le développement de leurs activités.
Le programme, compte tenu de la rigueur du gouvernement, sera testé, puis des améliorations lui seront apportées, avant sa généralisation. C’est ce qui explique le petit nombre de jeunes retenus pour le début.