Les dépositions dans le cadre de l’affaire Icc-Services ont repris jeudi 03 janvier 2019, à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), à Porto-Novo. Ce sont les officiers de police Pépin Adjovi, ex-Directeur départemental Ouémé-plateau de la Police et Dieudonné Lissagbé, ex-patron de la Brigade économique et financière (Bef), qui se sont succédé devant la Cour dirigée par le président Cyriaque Dossa. Avec ces deux officiers comme témoins, la Cour a tenté d’apprécier la manière dont les perquisitions ont été menées notamment en ce qui concerne la qualité des procès-verbaux de perquisitions mises à la disposition de la Cour comme éléments de preuves par les témoins pour soutenir leurs argumentaires. Au regard des dépositions, la Cour a fait remarquer que la procédure pénale a été sciemment biaisée. Les procès-verbaux de perquisition n’ont jamais été signés par Emile Tégbénou. Pour le Président de la Criet, Cyriaque Dossa, il apparait curieux que l’ex-patron de la Bef trouve le temps de prendre part aux perquisitions, mais ne signe pas les Pv. Résultat, aucun document ne fait foi de la présence de Emile Tégbénou lors des perquisitions. « Globalement la conduite de multiples perquisitions a été un échec. Il s’agit d’une faute disciplinaire. Les Pv frisent le faux », a fustigé le président de la Cour avant d’appeler le procureur spécial, Gilbert Tognonon à en tirer les conclusions de droit. Les débats ont été suspendus à 12h52. Ils ne reprendront qu’à 14h36 avec des questions à l’ancien Coordonnateur des structures financières décentralisées, près le ministère de l’Economie est des finances, Grégoire Ahizimè à qui Guy Akplogan aurait remis la somme de 223 millions de FCfa à sa demande. Suite aux variations des dépositions, l’audience a été suspendue à 17h04 par le président Cyriaque Dossa. L’audience s’est ainsi achevée avec un grand flou qui persiste sur les 27 milliards de Tégbénou et les 223 millions qui seraient remis à Grégoire Ahizimè.
Léonce Adjévi