Pour sa transparence dans la gestion budgétaire, le bénin a été identifié comme un pays modèle à l’occasion du séminaire régional sur la transparence budgétaire en Afrique francophone, tenu à Dakar du 31 janvier au 1er février 2019. Co-organisé par le Fonds Monétaire International (FMI) et l’Union Européenne (UE), cette rencontre internationale au cours de laquelle le ministre Romuald Wadagni a pris part a permis d’apprécier les efforts du Bénin en matière de bonne gouvernance. L’objectif de ce séminaire est d’identifier les meilleures pratiques nécessaires à une bonne gouvernance en Afrique francophone à travers la production et la diffusion à bonne date des documents budgétaires de qualité, l’implication du citoyen dans la prise de décision et la reddition régulière des comptes. Outre les pratiques standards recommandées par les institutions internationales telles que le FMI et l’OCDE, les acquis du Bénin ont été appréciés par les pays participants. C’est à juste titre que les partenaires techniques et financiers ont salué les efforts du pays.
En effet, le Bénin qui se retrouvait en 2ème position après le Sénégal en Afrique francophone lors de l’évaluation de 2017 de l’International Budget Partnership (IBP) a arraché sans surprise la place du leader. Et pour que le Bénin en soit là, il a fallu des innovations et réformes courageuses de l’administration Talon. Le régime de la rupture a fait de la bonne gouvernance son cheval de bataille. En plus du reprofilage des dettes, le gouvernement Talon a initié l’alphabétisation budgétaire au profit des apprenants. C’est une initiative qui a permis de former une nouvelle génération d’hommes conscients de son droit à l’information et donc apte à dire stop à toute forme de corruption. L’Etat a également renforcé l’implication de la société civile dans le cycle budgétaire. Il s’agit de la planification, l’élaboration du budget, l’exécution ainsi que le contrôle. Chaque année, un arrêté ministériel est pris pour définir les étapes d’intervention des Organisations de la société civile (OSC). Sur 15 étapes, les OSC interviennent sur une dizaine au Bénin contre une moyenne de 2 pour les autres Etats. A en croire les Partenaires Techniques et Financiers présents à ce sommet international, le Bénin fait partie des rares pays dans lesquels la production et la diffusion des documents budgétaires sont de qualité et produits à bonne date. Mieux, le citoyen est très bien impliqué dans la prise de décision et la reddition régulière des comptes.
Notons que le Bénin s’est déjà mis au pas dans l’approbation des lois de règlement et envisage faire de même pour l’apurement définitif des comptes. Des actions à encourager et vivement que cette place du Bénin soit maintenue.
Dios CHACHA