Instants de vérité, mais surtout de plaidoyer entre le Chef de l’Etat et les membres de la Plateforme électorale des Osc du Bénin. En recevant en audience ces acteurs de la société civile, le Président Talon a expliqué à ses hôtes que la réforme du système partisan vise à rationaliser le paysage partisan de notre pays pour des partis politiques qui génèrent des dirigeants de qualité. Revenant sur la situation de crise qui prévaut dans le cadre des législatives de 2019, le Chef de l’Etat a rappelé que les textes aujourd’hui querellés ont fait l’objet de débats des acteurs avant leur adoption par l’Assemblée nationale. Aussi, a-t-il rappelé que chaque fois que les députés de l’opposition ont fait échec à l’adoption des lois qu’il a soumises au parlement, il s’est incliné en bon démocrate.
A cette occasion, la délégation des Osc composée entre autres de Fatouma Batoko Zossou, Présidente de la Plateforme, Martin Assogba, Directeur de l’Ong Alcrer a plaidé pour que le Chef de l’Etat use de son leadership pour qu’au-delà de la stricte légalité, prévale aussi la légitimité afin de préserver l’Etat de droit et la démocratie pour apaiser la tension suscitée. Au cours d’un point de presse donné hier au siège du Wanep, la plateforme électorale a souligné que les pourparlers aboutissent à l’installation de la 8e législature le 15 mai 2019. « Il faut que la loi dérogatoire puisse permettre une régularisation de délais du processus électoral de sorte que la 8e législature soit installée à l’échéance constitutionnelle du 15 mai 2019 », a déclaré Fatoumatou Batoko Zossou. Ainsi, la société civile s’oppose à la prorogation du mandat des députés de la 7e législature, et donc à une révision de la Constitution. Par contre, dans une quête de consensus, la Plateforme électorale n’exclut pas un éventuel décalage de quelques jours de la date de la tenue des élections, sans pour autant proroger le mandat.
21-03-2019, Adrien TCHOMAKOU