On sait déjà que les députés du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp) ne partagent pas le souci du chef de l’Etat pour des élections inclusives. Eux qui se voient déjà au Parlement entendent faire feu de tout bois pour que la situation reste en l’état, c’est-à-dire aller aux élections avec seulement les listes de l’Union Progressiste et du Bloc Républicain ou, au pire des cas, avec leurs anciens partis. Ce Week-end encore, Patrice Talon a essayé de concilier les positions, de leur faire entendre raison. Mais rien n’y fit. Selon nos sources, les tractations entre le président de la République et ses députés ont échoué. Ils ont simplement opposé une fin de non-recevoir à la volonté du chef de l’Etat de racheter les partis recalés, volonté mue par le souci de préserver l’image du Bénin, berceau de la démocratie. Les députés Bmp demandent au chef de l’Etat de reporter toute discussion au lendemain des élections. Ils reviendront parler de la nouvelle majorité une fois qu’ils seront élus députés de la 8e législature, laissent-ils entendre pour manifester leur désapprobation quant à l’insistance du chef de l’Etat d’élargir la liste aux partis de l’opposition. Entre son souci de préserver les valeurs démocratiques du pays grâce à des élections inclusives, et la volonté de ses partisans d’aller au Parlement quelles qu’en soient les circonstances, Patrice Talon a le dos au mur. La situation échappe de plus en plus au chef de l’Etat, tiraillé entre la volonté populaire et celle de son clan. Les jours qui vont suivre seront déterminants quant à l’issue du processus électoral. Soit le chef de l’Etat parvient à un accord avec les députés Bmp, soit le clash sera inévitable.
M.M