Tous ceux qui ont assisté au procès sur la demande d’extradition de Komi KOUTCHE vers son pays le Bénin ont été touchés par les confidences voire confessions du procureur de la République près l’Audience nationale de Madrid. Dans son réquisitoire, le représentant du Ministère public s’est insurgé contre la création et le fonctionnement de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Cette CRIET qui est une cour d’exception au Bénin et qui connait de l’affaire du Fonds national de la microfinance, objet de la procédure d’extradition.
Lors de son réquisitoire très acerbe contre la CRIET et le gouvernement béninois, le procureur de la République de l’audience nationale espagnole s’est laissé à une confession. “C’est la première fois depuis 14 ans que nous disons non à une extradition, du fait de la nature bancale du dossier”, a-t-il fait savoir pour justifier sa désapprobation de la demande formulée par le gouvernement béninois.
Une telle position ne pouvait que réconforter l’équipe de défense de l’ancien ministre d’Etat Béninois. Ils devront attendre 5 à 10 jours pour avoir le verdict du tribunal.
Pour rappel l’ancien ministre d’Etat Komi KOUTCHE a été interpellé à Madrid en Espagne en décembre 2018 alors qu’il se rendait à Paris pour un meeting politique qu’il devrait diriger. Après une trentaine de jours de détention, il a été mis en liberté conditionnelle le 17 janvier 2019.