Les Organisations de la société civile ont reçu plus de deux milliards de F Cfa, ce mardi 23 avril, à Cotonou. Fruit de la coopération entre le Bénin et l’Union européenne, cet appui vise à améliorer les conditions de vie des populations et à renforcer le rôle de veille citoyenne à l’échelle locale et nationale à travers le programme Renforcement et participation de la société civile (Repasoc).
L’Union européenne accorde une subvention de deux milliards 200 millions de F Cfa à 104 Organisations de la société civile dans le cadre du programme Renforcement et participation de la société civile. Cette subvention servira à appuyer les initiatives de la société civile pour l’amélioration des services de base aux populations et le développement économique et social inclusif au niveau local, en promouvant l’égalité du genre.
A l’occasion, le ministre de la Justice et de la législation, Séverin Quenum, a indiqué que les Organisations de la société civile ont définitivement acquis une certaine notoriété. Leur importance et leur rôle dans une démocratie ne sont plus plus à démontrer. Les Osc constituent les acteurs majeurs et incontournables dans la mise en œuvre des politiques de développement et contribuent à asseoir la gouvernance démocratique. « Elles sont présentes dans l’élaboration des politiques publiques au niveau national et local dont elles assurent en aval le suivi. Elles sont également présentes dans les cadres promouvant l’amélioration des services de base à la population »,
ajoute-t-il.Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, poursuit-il, elles méritent la reconnaissance et le soutien de toute la communauté nationale. Pour le ministre de la Justice et de la législation, la pertinence de leurs actions et leurs impacts dans la société justifient la sollicitude et la confiance du gouvernement qui les a prises en compte dans son programme d’action 2016-2021 au titre du suivi de la gouvernance au sommet de l’Etat. Après avoir adressé ses encouragements aux bénéficiaires qu’il exhorte à davantage de performance pour susciter de nouvelles vocations au sein du monde associatif, Séverin Quenum les appelle à une utilisation rationnelle des fonds mis à leur disposition.
Pour sa part, le chef de la délégation de l’Union européenne, Véronique Janssen, a souligné qu’à l’issue d’un processus rigoureux de sélection, 49 projets ont été retenus et seront financés pour un montant de deux milliards deux cent millions de F Cfa. Couvrant les douze départements du Bénin, les projets relèvent des domaines liés directement au bien-être des populations au niveau local à travers l’amélioration des services sociaux de base, le développement économique, la promotion de la culture et de la bonne gouvernance.
Vecteur de changement social
« Seuls 10 % des propositions déposées ont été retenus suite à l’appel à propositions lancé en 2018 », signale-t-elle. A travers ce soutien, l’Union européenne entend non seulement appuyer des projets spécifiques mais aussi le processus de renforcement des liens entre l’Etat et le citoyen. Véronique Janssen espère que cette subvention donnera l’opportunité aux Osc, en particulier les plus fragiles, de développer leurs compétences et d’acquérir une expérience qui leur permettra de devenir des interlocuteurs de confiance et reconnus. A l’en croire, le souhait des partenaires est que cet appui puisse porter des fruits au-delà de la durée des projets financés et renforcer des dynamiques de changement durable. La délégation de l’Union européenne s’engage à suivre avec attention le déroulement des projets financés et les résultats qui en découleront.
Pour sa part, le coordonnateur de l’Unité technique d’appui à l’ordonnateur national du Fonds européen de développement (Utfed), Septime Azonnondo, a fait savoir que cette cérémonie témoigne de l’engagement du gouvernement à reconnaitre et à appuyer la société civile en tant que vecteur de changement social. Elle est aussi le signe de la vitalité de la coopération entre le Bénin et l’Union européenne.
Il est donc légitime d’attendre des Osc une gestion transparente et efficace des ressources dans une logique d’efficience et de durabilité. Pour ce faire, il leur faudra adopter des modèles économiques et sociaux de gouvernance et de consommation de ressources qui s’inscrivent dans l’efficacité et la durabilité du développement.
Par ailleurs, Ida Médali Tokpo, représentante des bénéficiaires se dit satisfaite non pour avoir franchi avec succès les différentes étapes du processus de sélection, mais plutôt en raison de ce que la mise en œuvre effective des projets permettra de soulager un tant soit peu les peines des populations. Les besoins de celles-ci sont la santé, l’éducation, l’eau et l’énergien.