En août 2016, le Japon et ses partenaires influents notamment la Banque africaine de développement (Bad) se sont investis à accompagner le continent africain sur trois piliers de développement à…

Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique: Quelques retombées de la Ticad VI au Bénin

Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique: Quelques retombées de la Ticad VI au Bénin

En août 2016, le Japon et ses partenaires influents notamment la Banque africaine de développement (Bad) se sont investis à accompagner le continent africain sur trois piliers de développement à savoir : la transformation structurelle de l’économie au travers de la diversification de l’économie et l’industrialisation, la promotion d’un système de santé robuste au service de la qualité de la vie puis, la promotion de la stabilité sociale et d’une prospérité partagée. Ainsi donc, plusieurs actions ont été menées dans plusieurs pays africains, dans le but de parvenir à ces objectifs. Le cas du Bénin présidé par Patrice Talon, en est un exemple vivant de la réalisation de plusieurs projets de développement mis en œuvre par le Japon. Le « Projet de vulgarisation de l’aquaculture continentale (PROVAC) Phase II» qui est en cours d’exécution est un exemple concret pour le premier volet. Ce projet a pour objectif de former des pisciculteurs et vise à produire 9,000 tonnes de poissons par an. Le Japon mène actuellement des études préparatoires en vue d’élaborer un projet dans le domaine de l’électricité, puisque la disponibilité et la stabilité de l’électricité sont des éléments primordiaux pour l’industrialisation. Concernant le deuxième volet, le Japon s’est engagé depuis des années dans l’amélioration du système de santé au Bénin. Dans le cadre de l’Aide financière non-remboursable de l’année fiscale 2007, le Japon a financé la construction du Centre hospitalier et universitaire de la mère et de l’enfant Lagune (CHUMEL) à un coût global d’environ 6,4 milliards de FCFA. Il y a aussi eu l’inauguration de l’hôpital de Zone d’Allada en 2018. Ce projet s’inscrit également dans le cadre de l’Aide financière non-remboursable au titre de l’année fiscale 2014 dont le montant de financement du Japon s’élève à environ neuf milliards cinq cents millions de FCFA. Ces dernières années, le Japon a financé beaucoup de projets dans le secteur de la santé. Mais les contributions du Japon ne se limitent pas aux financements. La coopération technique est d’une importance non-négligeable. Le Japon déploie des spécialistes de 5S-KAIZEN pour former le personnel des centres de santé au Bénin. En effet, les 5S-KAIZEN (5S : séparer, systématiser, nettoyer, standardiser, et se discipliner; KAIZEN : améliorer) est une méthode d’amélioration de la qualité et de la productivité par une série de petits efforts constants dont l’accumulation permet d’atteindre des résultats impressionnants. A part cela, l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) a offert une large gamme de programmes de formation au personnel des hôpitaux. Quant au dernier volet, le Japon finance le Centre de perfectionnement aux actions de déminage et de dépollution (CPADD) à travers le PNUD. Ce financement est déjà à sa troisième phase. Comme je l’ai évoqué précédemment, nous allons aussi financer quelques actions de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en vue de renforcer sa capacité de contrôle frontalier au Bénin. Si les grandes réalisations de la Ticad VI dans les pays africains seront passées au peigne fin lors du septième sommet qui se tiendra du 28 au 30 août prochain à Yokohama, au Japon, il faut souligner que le Japon se rassure d’ores et déjà de la performance enregistrée dans le cadre de l’aide publique au développement des pays africains. Il est à souligner que les objectifs fixés lors de la TICAD VI visaient à surveiller et mesurer les progrès réalisés dans plusieurs domaines identifiés comme critiques. Il s’agit de : l’accélération de la croissance économique, le développement rapide des infrastructures et du savoir-faire, le renforcement de la position des exploitations agricoles comme acteurs centraux de l’économie, la promotion d’une croissance durable et résiliente, la création d’une croissance qui profite au plus grand nombre et la consolidation de la paix, la stabilité, la démocratie et de la bonne gouvernance.

Rastel DAN