La Haute cour de Justice a tenu une session administrative, ce mercredi 21 août, à son siège à Porto-Novo. C’est l’occasion pour les députés nouvellement désignés au titre de la huitième législature du Parlement pour siéger au sein de cette haute juridiction de prendre connaissance de leur désormais lieu de travail.
Une kyrielle de points étaient inscrits à l’ordre du jour de la session administrative de la Haute cour de Justice qui s’est tenue ce mercredi 21 août, au siège de l’institution à Porto-Novo. Il s’agit, entre autres, de l’adoption du projet de compte-rendu de la session administrative du 30 janvier dernier ; des informations sur les avantages des juges à la Haute cour de Justice ; le point sur la situation budgétaire de l’institution ; les missions à l’étranger ; le point du projet de construction du siège de la Haute cour de Justice ; le projet d’amendement du Règlement intérieur de la Haute cour de Justice et la présentation des nouveaux juges désignés par l’Assemblée nationale. Justement par rapport à ce dernier point, la session administrative a accueilli les députés Gildas Agonkan, Badirou Aguèmon, Ernest Mèdéwanou, Adam Bagoudou, Jean-Eudes Okoundé et Benoît Dègla désignés par l’Assemblée nationale, huitième législature, pour siéger au sein de la haute juridiction. Leur désignation fait suite au renouvellement des membres du Parlement. Les six nouveaux juges vont siéger aux côtés des sept autres membres de la haute juridiction à savoir les six provenant de la Cour constitutionnelle dont la présidente de la Haute cour de Justice, Marie-Cécile de Dravo Zinzindohoué et le président de la Cour suprême, Ousmane Batoko.
Procédant à l’ouverture des travaux, la présidente de la Haute cour de Justice a félicité les six nouveaux juges pour le choix porté sur eux par leurs pairs à l’Assemblée nationale. Elle leur a rappelé qu’en dépit de tout, l’institution existe et fonctionne. Elle a insisté sur sa détermination à marquer sa mandature afin de combler les attentes des populations qui attendent avec impatience que la haute juridiction puisse exercer sa mission constitutionnelle, celle de juger les hautes personnalités de l’Etat notamment les membres du gouvernement pour des crimes commis à l’occasion ou dans l’exercice de leurs fonctions. Marie-Cécile de Dravo
Zinzindohoué constate malheureusement que le bât blesse à ce niveau. Selon elle, sa mandature vit les mêmes difficultés et entraves que celles qui l’ont précédée. Elle relève qu’il y a des goulots d’étranglements qui empêchent toujours l’institution de décoller et d’atteindre ses objectifs pour écrire les plus belles pages de son histoire. Pour ce faire, la présidente de la Haute cour de Justice salue l’engagement, maintes fois renouvelé, du président de la République déterminé à faire bouger les lignes afin que l’institution change son statut d’épouvantail qui n’inquiète personne pour enfin exercer sa mission constitutionnelle. Marie Cécile de Dravo Zinzindohoué invite tous les membres de la haute juridiction, surtout ses six collègues juges venant de l’Assemblée nationale, à se mobiliser et à s’impliquer à fond dans le plaidoyer devant permettre de lever les blocages constatés jusqu’ici notamment au niveau des textes de l’institution, afin que celle-ci puisse donner aux populations toute la preuve de son utilité.
Le doyen des juges, Ousmane Batoko, dans son mot d’accueil de ses nouveaux collègues, félicite la présidente Marie-Cécile de Dravo pour le travail titanesque qu’elle abat avec perspicacité, en dépit des difficultés de toutes sortes, à la tête de la haute juridiction pour que celle-ci tienne debout. « La Haute cour de Justice est une institution qui vit et démontre chaque jour sa volonté de vivre », martèle Ousmane Batoko. Il a invité les nouveaux députés-juges dont certains sont à leur deuxième expérience et d’autres à leur première à donner le meilleur d’eux-mêmes pour contribuer non seulement à donner davantage de visibilité aux actions de la haute juridiction mais également à impacter sa crédibilité dans le fonctionnement harmonieux du Bénin.