Mickaël VOGBE
C’est désormais difficile pour les usagers de circuler sur les différentes voies d’accès à Agla. Les citoyens vivants dans ce quartier du 13e arrondissement de Cotonou ne savent plus ou mettre les pieds, depuis les pluies qui se sont abattues sur l’entendue du territoire national. Les travaux d’asphaltage des rues étant toujours en cours, dans ledit quartier, les populations plaident pour une mesure urgente, avant que le pire ne se produise.
Nous sommes ici dans la rue du commissariat d’Agla – maison des jeunes. Dans une ruelle d’environ 500 m, deux lacs circonstanciels s’installent. La voie grouille de monde. Chaque usager attend son tour pour franchir les obstacles qui se dressent devant lui. Les piétons sont obligés de se jeter à l’eau, parce que n’ayant par autres alternatives. Désarroi, c’est le sentiment qui anime les usagers de ce tronçon. « Si l’Etat ne peut pas jouer son rôle, c’est grave. Cette situation d’inondation à Agla perdure depuis plusieurs décennies. Et les Gouvernements successifs ne trouvent jamais de solution », fulmine, Moise Dakodou, motocycliste.
Abondant dans le même sens, Mathieu instituteur estime que les travaux d’asphaltage en cours, ont d’une part contribué à cet état de chose. « Les Chinois ont installé leur base et leurs machines sur les exutoires naturels. Ce qui ne favorise pas l’écoulement de l’eau », a-t-il laissé entendre.
Sur le tronçon Agla-fijlossè, les motocyclistes roulent lentement, pour éviter les flaques d’eau, quant aux piétons, ils plient leurs pantalons avant de passer dans l’eau. Certains se déchaussent pour ne pas abîmer leurs chaussures. Aux heures de pointe, le bouchon est terrible. Les apprenants se bousculent, pressés de finir le parcours aux fins d’aller au cours à l’heure. « Avant d’atteindre l’école, ma tenue est toujours tachée. Le sol est humide. Je n’ai pas le choix. Je suis obligée de prendre par cette voie. », A confié Elizabeth Agoïnon, élève aux CEG Entente.
Les autorités au banc des accusés
Certains estiment que, la mauvaise gestion des ordures ménagères par les autorités locales est une cause prépondérante de cette situation.
En dépit, de l’existence de structures de collecte d’ordures ménagères, le dépôt des ordures dans les réceptacles naturel de l’eau perdure. Également certains citoyens s’installent dans les bas-fonds. Ce qui ne permet pas à l’eau de circuler.
L’invite des populations à l’endroit des autorités
Ayant pour objectif de bitumer les voiries urbaines, d’assainir le cadre de vie et de le rendre viable et vivable, le projet asphaltage suit son cours normal dans le 13e arrondissement de Cotonou. L’exécution des travaux favorise d’une part l’inondation, à en croire certaines populations.
C’est donc à juste titre qu’ils invitent les autorités à prendre des mesures urgentes pour sortir Agla de l’eau.