Aussitôt après le décès du nonagénaire Albert Tévoèdjrè, ancien Médiateur de la République, ancien ministre, ancien Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, des réactions fusent de partout. Qui pour rendre hommage au « Renard de Djèrègbé, qui pour lui rendre témoignage. Interprétant la mort de l’illustre disparu, l’ancien président de la République, Nicéphore Dieudonné Soglo, reçu au téléphone, pense que « c’est un signe du destin ». Et il justifie : « simplement parce que, plus que jamais, j’ai la conviction que, et comme le disait le Pasteur Martin Luther King, nous allons vers la terre promise ». En tant que chef de file de la ‘’Résistance’’ (l’aile dure de l’opposition au Pouvoir de Patrice), l’ancien président-Maire fait un lien entre la mort de Tévoèdjrè et la révision de la Constitution intervenu au Bénin dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2019. « Comment se fait-il que 48 heures seulement après que Talon ait assené un dernier mauvais coup à la démocratie dans le pays, berceau des Conférences nationales souveraines, l’homme qui a été le Rapporteur général de cette page historique de l’histoire de notre continent, disparaisse ? », interroge-t-il. « Hier un ami me téléphone en disant président, vous devez appeler de toute urgence le président Tévoèdjrè parce qu’il est au plus mal. Et, je l’appelle et d’une voix chevrotante, il me dit président, il faut finir le travail », raconte Nicéphore Soglo. Et de conclure en faisant allusion au Pouvoir de la Rupture: « (…) Dieu qui est justice a envoyé un signal fort. Tout ce que les gens peuvent dire là, ils n’auront pas le temps de se réjouir. C’est fabuleux ! (…) Mais c’est évident. Vous pensez que Dieu fait les choses au hasard ? Nous les humains, oui. Mais Dieu, non ! C’est fini, la danse est terminée ».
JB
