Les dernières mutations ou redéploiement à la Justice suscitent des remous. Après l’Unamab qui a pris la défense des magistrats notamment du désormais ancien procureur général près la cour d’appel…

Menaces au sujet des dernières nominations à la Justice : Djogbénou-Unamab-Syntrajab : ça passe ou ça casse !

Menaces au sujet des dernières nominations à la Justice : Djogbénou-Unamab-Syntrajab : ça passe ou ça casse !

Les dernières mutations ou redéploiement à la Justice suscitent des remous. Après l’Unamab qui a pris la défense des magistrats notamment du désormais ancien procureur général près la cour d’appel de Cotonou, Mardochée Kilanyossi, le Syntrajab a rendu public un communiqué pour dénoncer le non-respect des textes quant à la nomination de greffiers en chef et d’assistants de greffiers en chef  dans certaines juridictions. Quand on sait que le gouvernement aime adopter la posture du jusqu’auboutisme, on peut se demander jusqu’où ira chacune des parties dans sa position ; surtout que les deux organisations syndicales maison ne veulent rien entendre que des nominations qui suivent les textes.

« Il ressort de cette analyse sommaire que la décision du Conseil des Ministres en date du 30 août 2017 relevant le procureur général près la cour d’appel de Cotonou, le magistrat Mardochée Kilanyossi de ses fonctions est arbitraire, et s’analyse comme un limogeage déguisé.
Pour éviter que cette décision ne fasse jurisprudence, l’Unamab exige du gouvernement de la rapporter sans délai.

Au cas où le gouvernement s’entêterait à donner effet à sa décision, l’Unamab sera dans la triste obligation de prendre ses responsabilités ». Au regard des derniers développements de l’actualité, ce pan du communiqué de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) qui sonnait comme une menace n’en sera pas une. En effet, extrait du communiqué rendu public le 3 septembre 2017, cette menace ne sera visiblement pas prise au sérieux puisque la décision n’aura pas été rapportée. Au contraire, le magistrat en question a été promu Conseiller technique à la formation continue ; et ce, à la faveur du conseil des ministres du 13 septembre. Face à cette nouvelle donne, que fera l’Unamab désormais? Etant donné que certaines nominations sont synonymes de garage, ou ne le sont que sur papier, c’est-à-dire que le cadre nommé n’est jamais consulté par la tutelle, l’Unamab va-t-elle se contenter de « la promotion » de son syndiqué et baisser la garde ou bien cherchera-t-elle à mettre en exécution sa menace ?  C’est une grosse préoccupation si l’on prend en compte la fermeté dont voudra certainement faire montre le gouvernement. Il en est de même pour le cas Greffier en chef ainsi que de leurs assistants. Difficile de pronostiquer sur un rétropédalage du ministre Djogbénou. Il voudra sans doute réaffirmer son autorité même si les observations faites par le Syndicat national des travailleurs et travailleuses des services judiciaires et assimilées étaient fondées. Dans ces conditions, jusqu’où ira le Syntrajab face à un ministre de la Justice qui trouvera des arguments nécessaires pour montrer que ses nominations opérées ne souffrent d’aucune irrégularité ? Laquelle des deux parties fléchira devant l’autre ? Les prochains jours, semaines ou mois nous édifieront.

JB