Le chantier de restauration du patrimoine touristique du Bénin est en route. Les différentes études de ce projet d’envergure sont finalisées. La phase pratique sera bientôt amorcée et changera le visage du vestige touristique longtemps abandonné.
Faire du Bénin une référence touristique, c’est la devise du numéro 1 du Bénin.
Le Chef de l’Etat,Patrice Talon,connaît la dimension touristique du pays et son apport pour l’économie. Depuis le lancement du Programme d’actionsdu gouvernement (Pag), il en a un fait une préoccupation majeure. Les grands axes de ce volet du projet ont été définis et chaque pan analysé et travaillé. Adepte du détail, l’homme a voulu que toutes les études soient réalisées avant l’amorce de la phase pratique. C’est donc pratiquement fait. Les prochains jours annoncent de grands mouvements. Le mercredi dernier, le Conseil des ministres a annoncé la sélection du Groupement A.G. Imaginaring pour la mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage, dans le cadre de la phase opérationnelle de développement des équipements culturels et touristiques des pôles touristiques d’Abomey-Allada-Ouidah, de Porto-Novo et de Nikki. Au cours de la même séance, l’annonce de la sélection du bureau d’études AIM pour la mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage, dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Réinventer la cité lacustre de Ganvié a été faite D’ici là, les plus sceptiques verront ce qui fonde le substrat de ce grand projet d’investissement touristique réparti en pôles. Le premier dé-nommé pôle touristique Abomey-Allada-Ouidah prend en compte la création du Musée thématique d’Abomey, associé au musée de site des palais royaux d’Abomey (classés au patrimoine mondial de l’Unesco), la réalisation d’une arène d’expression et de sortie des vodouns non masqués. A Allada, il est prévu la création du musée Toussaint Louverture, dédié à la thématique de l’esclavage. Ouidah, la grande ville du souvenir, sera entièrement réinventé avec une restauration complète des anciens vestiges touristiques. Il est an-noncé pour Ouidah, l’aménagement urbain et paysager de la cité historique de Ouidah, la refonte du musée historique de Ouidah dans le Fort Portugais, la reconstruction du Fort Français pour accueillir le Centre interculturel des arts vivants et des diasporas ainsi que la reconstruction du Fort Anglais et reconstitution scénographique du fort en activité. Il est annoncé pour la même ville, le chantier Marina- Route de l’esclave qui englobe la création d’un complexe touristique et d’un parcours spectacle immersif, dénommé « Le bateau du départ », à Djègbadji. A Porto-Novo, il est prévu la création du musée des arts et civilisations vodouns et la réalisation d’une arène d’expression et de sortie des vodouns masqués.
Le Nord-Bénin pris en compte
Au Nord, deux grands projets phares seront réalisés. Il s’agit de la reconstruction à l’identique du palais royal de Nikki. A ce niveau, c’est la restaura-tion du palais qui est envisagé afin de lui redonner son faste et son lucre. Cette restauration permettra au Roi et à ses dignitaires d’accueillir ses sujets et les touristes dans des conditions à la mesure de leur rang. L’autre grand projet, c’est la construction d’une arène pour la fête de la Gaani. A ce niveau, il est prévu la construction d’un théâtre de verdure d’une capacité de 1000 à 1500 places, d’une tribune pour les dignitaires et les officiels, d’un équipement technique pour abriter les musiciens et surtout d’un espace central professionnel de déambulation et de parades de chevaux. Cet équipe-ment qui sera assorti de travaux indispensables d’assainissement et d’adduction d’eau permettra à la « fête de la Gaani » de prendre une véritable dimension internationale pouvant multiplier les devises pour l’économie locale et nationale.
« Réinventer la cité lacustre de Ganvié »
Ce projet est porteur d’un important potentiel de transformation de l’économie locale. Il contribuera à renforcer la productivité économique et l’attractivité des localités lacustres concernées (So Ava, Vêki, So Zounko, Ganvié et Calavi embarcadère). Les impacts de développement sont divers. Sur le plan de l’urbanisme, ce projet permettra la gestion de l’organisation technique, spatiale et sociale de la cité lacustre. Le projet réinventer la cité lacustre induira organisation et gestion de la distribution de l’énergie, de l’eau potable, ainsi que la mise en place d’un système de collecte et d’évacuation des déchets. Sur le plan de la santé et de l’éducation, il permettra l‘organisation d’un meilleur dispositif de santé publique ainsi que la mise en place d’un dispositif de formation des adultes pour la gestion des nouveaux métiers afin de combattre l’illettrisme. Il est également annoncé pêle-mêle, l’organisation et le développement de la pêche, la mise en place d’un dispositif de formation pour adultes pour la gestion des nouveaux métiers ainsi que la réorganisation des sites aux fins d’un accueil plus professionnel et attractif.
AT