Les enseignants de la maternelle et du primaire ne partagent visiblement plus les mêmes idéaux que leurs responsables syndicaux. En effet, la tension qui devrait baisser après la suspension par l’Intersyndicale de la maternelle et du primaire (Imp) de la motion de grève déclenchée depuis le 23 janvier dernier est plutôt restée vive.
Un peu partout dans le pays, des langues se sont déliées pour fustiger cette situation. A Lokossa dans le département du Mono, dans la matinée de ce mardi 20 mars, les enseignants fustigent l’Intersyndicale. Selon certains enseignants, la base tient dur et compte aller jusqu’à satisfaction totale des revendications. Pour eux, l’Intersyndicale est un « assemblage de généraux sans troupes ».
A Grand-Popo toujours dans le Mono une marche est projetée pour le mercredi prochain 21 mars 2018. A Porto-Novo ce mardi, la forte mobilisation des enseignants lors de la marche qu’ils ont organisée témoignent de la désapprobation de la levée de la motion.
La motion de suspension de la grève a été prise ce lundi par la conférence des soixante-dix secrétaires généraux des syndicats membres de l’Intersyndicale et signée des porte-paroles du secrétariat exécutif national. La décision fait suite à une longue réunion tenue ce dimanche 18 par l’Intersyndicale avec le ministre des Enseignements maternel et primaire (Memp), Salimane Karimou.
Armel TOGNON
