Le maire Pierre Awadji de la commune de Lokossa a, le mercredi 12 décembre 2018, procédé à une opération de déguerpissement sans autorisation des marchands installés sur le domaine public…

Déguerpissement illégal de marchands à Lokossa : Le Maire Awadji et le préfet Zinsou à couteaux tirés

Déguerpissement illégal de marchands à Lokossa : Le Maire Awadji et le préfet Zinsou à couteaux tirés

Le maire Pierre Awadji de la commune de Lokossa a, le mercredi 12 décembre 2018, procédé à une opération de déguerpissement sans autorisation des marchands installés sur le domaine public situé entre  le Centre hospitalier départemental (Chd) de Lokossa et la place de l’indépendance faisant face à la clôture de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib). Une opération unilatérale n’ayant pas reçu l’assentiment préalable de son autorité de tutelle, le préfet du Mono Koman Sedzro Zinsou et de son conseil communal

Dans cette opération de déguerpissement, plusieurs petits commerces et installations de fortune ont été détruits. Entre autres, des hangars de restaurations, des ateliers de ventes et de réparation, des biens… Cette action serait confiée à une entreprise spécialement sollicitée par le Maire. L’argument sur lequel s’est basé ce dernier pour procéder à la libération forcée de cet espace, c’est la construction d’infrastructures marchandes sur le domaine public situé entre le centre hospitalier départemental (Chd) de Lokossa et la place de l’indépendance faisant face à la clôture de la Ccib. Un projet mis sur tapis à la dernière session du conseil communal de Lokossa, et inscrit dans le Plan annuel de développement (Pad) 2018, de l’autorité communale. Une idée qui après d’intenses débats n’a pas reçu l’avis favorable des conseillers communaux, dans leur majorité. Ces derniers ont en effet proposé en lieu et place des galeries marchandes, un aménagement  du site en espace vert. Pour eux, il serait convenable de réattribuer ces galeries marchandes dans les marchés de la commune où les infrastructures marchandes manquent cruellement. Un refus de ces élus communaux qui a induit purement et simplement le rejet du budget, au grand dam de pierre Awadji.Mais contre toute attente et à la grande surprise du conseil communal et des cadres techniques de l’administration communale de Lokossa, le Maire ordonne la démolition des biens installés sur le site. Ceci, sans même établir un plan de relogement des sinistrés. Alors que ces derniers se sont régulièrement installés sur autorisation de la même mairie et s’acquittent de leurs droits d’occupations de site, une taxe que la mairie perçoit mensuellement. . L’argument tout trouvé par  le Maire est qu’il a reçu le soutien du préfet. Pour lui, son action trouve sa totale légitimité dans le document d’approbation signé du préfet.« C’est l’autorité de tutelle qui a approuvé le marché de construction des boutiques sur le site ; c’est dans le budget 2018 (…) » s’est-il défendu. Faux ! rétorque le préfet Koman Sedzro Zinsou. Contacté au téléphone par une presse locale, ce dernier dément toute signature sur ledit document dont fait cas le Maire, pour justifier son action. De source crédible, le document qui autorise le marché est encore à la phase d’étude, sur la table du préfet. Mieux, des cadres techniques de la mairie confirment les déclarations du préfet et se disent bouleversés par les trop pleins pouvoirs que se donne le Maire, depuis un moment. La conséquence directe de cette attitude est la  morosité économique, appuyée par le manque de dimension humaine, dont fait montre le Maire de Lokossa.

J.G