Dix-sept (17) peaux d’espèces intégralement protégées et quarante (40) peaux d’espèces partiellement protégées. C’est la grosse prise faite par une équipe mixte des éléments du cantonnement forestier du Couffo et…

Lutte contre la criminalité faunique à Azovè: Un présumé trafiquant arrêté avec 57 peaux d’espèces protégées

Lutte contre la criminalité faunique à Azovè: Un présumé trafiquant arrêté avec 57 peaux d’espèces protégées

Dix-sept (17) peaux d’espèces intégralement protégées et quarante (40) peaux d’espèces partiellement protégées. C’est la grosse prise faite par une équipe mixte des éléments du cantonnement forestier du Couffo et de la Police républicaine du Commissariat d’Azovè, avec le soutien technique du Programme Appui à l’application des lois sur la faune et la flore (Aalf-Bénin). Ces peaux ont été retrouvées en possession d’un présumé trafiquant à Azovè le mardi 30 juillet 2019. Selon les dispositions de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et de son texte d’application, la détention et la circulation des espèces intégralement protégées sont interdites. L’article 154 de ladite loi stipule que nul ne peut importer, exporter, réexporter ou commercialiser des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis. Le même article prévoit que ce présumé trafiquant risque une amende de 300.000 à 800.000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans.
Le Bénin disposant d’une biodiversité riche, variant du Nord au Sud, met les bouchées doubles pour la protéger. Cependant, certains individus sont à l’antipode de cette option et tuent les espèces protégées pour alimenter le commerce illicite. Tel est visiblement le cas de ce présumé trafiquant qui devrait être puni avec ses complices. Car, l’article 166 de la loi spécifique sanctionne les complices au même titre que les auteurs principaux. Les activistes tirent déjà en tout cas la sonnette d’alarme pour qu’il soit sévèrement puni dès que sa culpabilité sera prouvée afin qu’il serve à nouveau d’exemple dans la lutte engagée.
Il faut préciser que parmi les peaux saisies, il y a celles de sitatunga qui est une espèce intégralement protégée. Le sitatunga, de son nom scientifique Limnotragus Spekei, est une espèce menacée de disparition. C’est un mammifère herbivore de la famille des bovidés. Il est considéré comme l’espèce d’antilope la plus aquatique. Il vit en Afrique de l’Ouest, Afrique Centrale et Afrique de l’Est ; dans les forêts tropicales, les plaines inondables, les marécages, et dans les zones humides. Au Bénin, on le retrouve au Sud notamment dans les vallées du lac Ahémé et de l’Ouémé et dans la forêt marécageuse de Lokoli.

Mike MAHOUNA