La vision du Chef de l’Etat est de faire le social autrement, de manière que les actions aident les populations à véritablement sortir de leur situation de précarité parce que,…

Actions du gouvernement : Secteur des Affaires sociales et Microfinance

Actions du gouvernement : Secteur des Affaires sociales et Microfinance

La vision du Chef de l’Etat est de faire le social autrement, de manière que les actions aident les populations à véritablement sortir de leur situation de précarité parce que, pendant de nombreuses années, elles étaient habituées à ce qu’on leur apporte une aide sociale ponctuelle, qu’on résolve leurs problèmes du jour et le lendemain, les mêmes problèmes resurgissaient. Donc, une forme d’assistanat sans mécanisme durable, du social non structurant. Mais aujourd’hui, cette vision, grâce au leadership du Président Patrice TALON, a beaucoup évolué avec des mécanismes qui permettent à ce que les actions soient bénéfiques de façon durable.

Le budget général de l’Etat a donc bien fait la part belle aux actions sociales portées par plusieurs départements ministériels. Cependant, le Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance a le lead dans ce secteur sur plusieurs projets. Sa mission qui comprend entre autres la mise en œuvre et le suivi-évaluation de la politique de l’État centrée sur la protection sociale, la famille, l’enfant, la solidarité nationale, la microfinance et l’égalité des chances, conformément aux lois et règlements en vigueur en République du Bénin et aux visions et politiques de développement du Gouvernement permettent de bien cerner ses interventions pour le bien-être des Béninois. Ainsi, les actions menées par ce ministère peuvent être regroupées en 03 domaines clés :

1) le renforcement de la protection sociale ; 

2) la promotion du genre et l’autonomisation de la femme ; 

3) et la promotion de la microfinance.

1- Renforcement de la protection sociale

–  Un nouveau mécanisme de coordination des actions genre et protection sociale en cours d’opérationnalisation avec l’appui des PTFs,

–  Mise en place d’appuis directs aux couches vulnérables, ceci à travers :

o  L’accompagnement scolaire et nutritionnel à 1440 Orphelins et Enfants Vulnérables (OEV) de haute vulnérabilité,

o L’octroi de secours nationaux aux personnes indigentes et aussi,

o La mise à disposition de matériels, de vivres et produits de première nécessité à 206 personnes de troisième âge, personnes indigentes et/ou handicapées.

–  Promotion des valeurs familiales et protection de l’enfant :

o Actions dans le cadre de la mise en œuvre de la Campagne Tolérance Zéro aux mariages des enfants et aux violences faites aux enfants,

o Formation des télés conseillers pour le compte de la Ligne d’assistance aux enfants victimes de violence (LAE),

o Le suivi et l’insertion des enfants victimes de traite, de violence sont aussi une réalité,

o Formation des responsables des Centres de Promotion Sociale, des points focaux départementaux et des relais communautaires sur le guide de dialogue parent-enfants en matière d’éducation à la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes.

–  Renforcement de l’assurance sociale

Il se caractérise par la construction progressive d’un modèle optimale de prise en charge intégrée des personnes vivant dans la précarité et des plus démunis.

o Effectivité de la phase pilote du volet assurance maladie du projet ARCH dans toutes les zones sanitaires retenues,

o 580 cas admis dans les centres de santé en tant que bénéficiaires du projet avec un coût moyen de prise en charge évalué à 1 702 FCFA ont été recensés sur la période du 15 Août au 26 septembre 2019,

o Approbation des statuts de l’Agence Nationale de Protection Sociale et mise en place de son Conseil d’Administration. Cette agence sera chargée de mettre en œuvre les politiques et les stratégies de l’État en matière de protection sociale. Il lui revient entre autres, la gestion opérationnelle et la supervision de l’Assurance pour le Renforcement de Capital Humain.

II- Promotion du genre et l’autonomisation des femmes

–  Vulgarisation du document portant textes et conventions nationaux et internationaux relatifs à la femme pour l’amélioration du statut social et juridique de la femme, a été accentuée.

–  Actions pour le renforcement de la participation et de l’inclusion des femmes dans les processus décisionnels économiques et politiques :

o Vulgarisation du compendium des compétences féminines, un outil stratégique de promotion de la participation des femmes aux instances de prise de décisions ;

o Dissémination du manuel de procédure de prise en charge des victimes de VBG et la prise en charge de ces dernières,

o Acquisition et dons de matériels pour les activités génératrices de revenu au profit de 48 groupements féminins et mixtes.

III-  Promotion de la microfinance

La digitalisation des interventions en faveur des plus pauvres à travers le programme Micro Crédit Mobile se poursuit. C’est l’ère de la promotion d’une nouvelle formule d’administration des lignes de crédit qui offre l’avantage de réduire drastiquement les impayés, de localiser les bénéficiaires et d’atteindre les atteindre les cibles.

– Démarrage de la phase pilote du volet crédit du projet ARCH

– 5 845,150 millions ont été décaissés au profit de la population et ont permis d’impacter 16 786 personnes suivant les détails ci-après :

o 679,650 millions au titre du Micro Crédit Mobile,

o 2 875,5 millions pour le refinancement des systèmes financiers décentralisés,

o 2 015,0 millions au titre des interventions des partenaires techniques et financiers,

o 275 millions pour le financement des agents marchands,

o Un montant de 5 712 millions a été déjà décaissé et mis à la disposition du Fonds National de Microfinance sur les 10 milliards annoncés dans le cadre de la mise en œuvre du projet ARCH,

Une réforme profonde du Micro Crédit Mobile est en cours afin de la rendre plus efficiente et d’augmenter considérablement à brève échéance le nombre de bénéficiaires.

En somme, les réalisations confortent bien ce ministère dans son rôle moteur de mise en œuvre de l’axe stratégique 6 intitulé « Renforcement des services sociaux de base et protection sociale » du pilier 3 du Programme d’Action du Gouvernement (PAG 2016-2021) qui vise à « améliorer les conditions de vie des populations ».

Ce ministère a œuvré sous la houlette du Chef de l’Etat à donner plus de dignité aux Béninois notamment les femmes, les enfants et les personnes en situation de vulnérabilité.

Phase pilote du volet Assurance Maladie du projet ARCH

Concernant le renforcement de ces services sociaux de base, il y a les centres de promotion sociale (CPS) qui sont déjà en train d’être mis aux normes, ainsi qu’un renforcement de capacités des agents sociaux qui y travaillent. Quand on prend la protection sociale, le projet phare est l’Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH). Le projet ARCH comporte quatre (4) services à savoir : l’Assurance Maladie, la formation, le microcrédit et la retraite. L’objectif visé est de permettre aux populations démunies de pouvoir se faire soigner gratuitement quand elles tombent malades. Et si elles sont en bonne santé, elles pourront bénéficier de la formation pour accroître leur capacité à se vendre sur le marché du travail, des crédits peuvent leur être accordés pour mener des activités génératrices de revenus. En cotisant pour la retraite, cela leur permet de ne pas retomber dans le cercle de pauvreté lorsqu’elles deviennent des personnes âgées avec une réduction de l’énergie de travail. Avant le démarrage de la phase pilote du volet assurance maladie, il y a eu d’abord l’identification et le recensement des ménages pauvres. Ce qui leur a permis de bénéficier des cartes biométriques donnant accès à des soins de santé gratuits. C’est après cela que cette phase a été lancée pour qu’aujourd’hui, ces personnes en jouissent. Le Ministère a distribué cent cinq mille (105 000) cartes. Donc, ils sont cent cinq mille à pouvoir déjà bénéficier des soins de santé gratuitement. C’est toujours en phase pilote.

Concernant le volet microcrédit, qu’est ce qui a véritablement changé d’avec ce qui se faisait ?

C’est la digitalisation. Ce concept a réduit les impayés. On est encore en train de travailler sur le système pour assouplir les conditions d’octroi des crédits aux femmes. Ce qui justifie la pause. C’est d’ici un mois que nous relancerons le nouveau système d’octroi des microcrédits. Cette année, dix milliards de FCFA sont prévus pour impacter deux cent mille personnes à peu près.

Et qui sont ceux qui ont droit à ces microcrédits ?

Les microcrédits sont complètement dépolitisés. Tout le monde peut en bénéficier. Les personnes qui ont besoin d’un microcrédit de trente mille francs CFA, de cinquante mille ou ceux qui remboursent bien et qui veulent aller au-delà de cinquante mille sont éligibles. Avant, il fallait acheter une carte CARMES qui coûtait cinq mille francs. Cette condition n’existe plus. Il y a le *taux d’intérêt qui était de 8,5% revu à 4%.

Le mécanisme qui est mis en place, c’est toujours par la téléphonie mobile. Avec un simple code, on peut rembourser sans frais de commission. Avant la digitalisation, c’était des dossiers manuels. La digitalisation a résolu, un peu, le problème des remboursements. On peut savoir aujourd’hui, avec exactitude, qui n’a pas remboursé.

Chaque année, nous formons environ trente mille (30 000) personnes à travers l’éducation financière, une activité inscrite dans notre Plan de Travail annuel. Cela leur permet de savoir comment rembourser les crédits, comment rembourser à temps et comment mener des activités génératrices de revenus. Au Bénin, le taux de bancarisation est de 22,5% dans le domaine de la Microfinance. Ce qui est très faible, c’est vrai, mais par rapport aux autres pays de l’UEMOA, c’est un taux qui est dans la fourchette de la moyenne (19,3%). Maintenant, quand on rajoute les services de microfinance, on se rend compte que le taux augmente à 78,7%. Cela veut dire que le taux de bancarisation élargi est vraiment maximal. Et cela prouve l’intérêt de la Microfinance pour améliorer l’accès de la population aux services de banque. Car, si on prend dix (10) personnes, on se rend compte que seulement deux (2) ont accès aux services de banque. Il faut pouvoir aussi aider les autres. Et donc, il faut promouvoir la microfinance.

Il y a beaucoup de systèmes financiers décentralisés (SFD) qui ne se portent pas bien et d’autres qui exercent parfois en marge de la règlementation. Tout cela fragilise le système financier.

Avec l’aide du Ministère de l’économie et des finances, le Ministère a pu procéder à la fermeture de deux tiers de ces SFD qui étaient illégaux ce qui a permis d’assainir le milieu. Quand on regarde les chiffres de l’INSAE, on voit qu’il y a une réduction de 720 à 150 SFD en 2019. Il y a l’éducation financière qui permet de former trente mille personnes par an, par nos services et, le renforcement des capacités d’environ 25 responsables des Système financiers décentralisés par an. Il y a également d’autres sessions de formation pour savoir comment gérer les Systèmes financiers décentralisés et pour favoriser la professionnalisation du milieu.

La Stratégie nationale d’inclusion financière est en cours de finalisation. Il y a une stratégie régionale mais le Bénin n’avait pas sa stratégie nationale. Elle va permettre de projeter les priorités du Ministère sur les prochaines années et principalement, sa politique d’inclusion financière ; d’assainir, de promouvoir et d’aider au déploiement de plus de Systèmes financiers décentralisés pour pouvoir absorber le besoin de la population qui est quand même très fort (environ 8 personnes sur 10).

Mise en place du SIDOFFE-NG :

Le SIDDOFFE-NG: c’est le Système Intégré des Données relatives à la Famille, la Femme et l’Enfant – Nouvelle génération. C’est une base de données, en rapport avec une application web qui permet la production et la diffusion de données désagrégées par sexe et par âge concernant toutes les cibles de l’action sociale. Pourquoi le SIDOFFE-NG ? Parce que pendant longtemps, il n’y avait pas de données fiables sur les cibles, les actions menées et leur l’impact. Il y a une pluralité de données qui proviennent des Organisations de la société civile, des Partenaires techniques et financiers, des Directions techniques sectorielles. Parfois, ces données étaient même divergentes. Maintenant, avec le SIDOFFE-NG, le Ministère dispose de données fiables, des statistiques, et même mesurer l’impact des actions du ministère. Pour les personnes en situation de handicap, il existe beaucoup d’appuis. Il y a 2600 enfants qui ont bénéficié, durant les 4 dernières années, de réadaptation. Nous avons 500 personnes qui ont bénéficié d’appuis en vivres.

Dans le pays, il y a plusieurs centres de promotion sociale et de formation spécialisés : des centres de formation professionnelle des personnes handicapées à Akassato (Abomey-Calavi) et à Péporiakou (Atacora).

Durant ces dernières années, 90 apprentis ont été libérés de ces centres avec des appuis pour mener des activités génératrices de revenus. Il y a les Centres de promotion sociale des aveugles à Sègbèya (Cotonou) et à Parakou qui ont encadré 400 apprenants ces dernières années avec de très bons résultats.  Parmi eux, en moyenne 70% de réussite au CEP, 64% de réussite au BEPC, 53% de réussite au BAC. Les handicapés moteurs se retrouvent aussi dans les centres de formations professionnelles qui sont à Akassato et à Péporyakou et qui apprennent des activités génératrices de revenus. En dehors de cela, nous avons aussi des étudiants porteurs de handicap que nous appuyons à hauteur de cent mille (100 000) francs par an. Ils sont à peu près une centaine soutenue par notre Ministère chaque année. Les personnes du troisième âge ne sont pas classées dans la catégorie des personnes handicapées.  Il y en a quatre mille (4000) environ qui ont bénéficié de consultation gratuite ; six cent (600) d’entre eux qui ont bénéficié aussi des opérations chirurgicales gratuites. Nous avons des centres qui sont destinés à leur épanouissement (CIEPA) dans plusieurs localités du pays. En date du 23 Avril 2020, le Ministère a appuyé, ces derniers temps, une vingtaine de communautés sinistrées.

Mesures sociales liées à la pandémie du Coronavirus au Bénin – Près de 74,12 milliards prévus.

Dans le cadre de la mise en œuvre des mesures sociales liées à la pandémie du coronavirus, il y a un programme de soutien de 74,12 milliards de FCFA, en faveur des entreprises formelles, des artisans et petits métiers de services de l’informel, et des personnes vulnérables que sont les pauvres et extrêmes pauvres.

Les mesures contenues dans ledit programme s’articulent en trois grands points. Il s’agit de :

1-    un soutien d’un montant de 63,38 milliards de FCFA au profit des entreprises.

Cette dotation est destinée à la prise en charge, selon le cas, de 70% du salaire brut des employés déclarés sur une période de trois mois, au remboursement des crédits de TVA, à l’exonération du paiement de la taxe sur véhicule à moteur pour ceux qui ne l’ont pas encore payée au titre de l’année 2020 ou à sa conversion en crédit d’impôt, au titre de l’année 2021, pour ceux qui l’ont déjà payée, à la prise en charge des loyers commerciaux sur trois mois au profit des agences de voyage déclarées.

Elle est également destinée à la prise en charge intégrale des factures d’électricité pendant 3 mois pour les hôtels et les agences de voyage à hauteur de 4,1 milliards de FCFA.

Ce point intègre également un fonds de bonification de 30 milliards de FCFA au support d’une ligne de financement de 100 milliards de FCFA à taux zéro au profit des acteurs économiques ciblés via les établissements bancaires et les systèmes financiers décentralisés (SFD). Les crédits qui seront accordés via les établissements bancaires à zéro pour cent (0%) de taux d’intérêt seront remboursables sur une période de trois (3) ans maximum. Quant aux crédits accordés par les SFD, ils seront remboursables sur une période d’un an maximum.

2-    un appui de 4,98 milliards de FCFA destinés aux artisans et ceux exerçant de petits métiers.

Il prend en compte 55.000 personnes de ces catégories (activités telles que : coiffure, couture, soudure, menuiserie, petites vendeuses, etc.) qui se sont inscrites sur la plateforme digitale ouverte à cet effet, ainsi que dans les mairies et centres de promotion sociale.

3-    une subvention de portée générale, qui s’applique à tous les citoyens, sur les tarifs de l’électricité et d’eau pour un montant de 5,76 milliards de FCFA.

A tout ceci s’ajoute une subvention particulière au profit des pauvres et extrêmes pauvres dès la fin de l’opération de leur identification qui est en cours.

Pour la Coordination Nouveau Départ Diaspora Bénin-Canada ( CNDDB-CANADA)

Joël M. ZINSALO

Président CNDDB-CANADA.