(L’Inf et les autres organisations des droits de l’Homme ne doivent-ils pas agir ?)  Parfaite « Daagbo », figure emblématique de la mission catholique de Gbanamè au Bénin, est au…

A force de vouloir s’expliquer: Elle ouvre d’autres fronts et s’enfonce davantage

A force de vouloir s’expliquer: Elle ouvre d’autres fronts et s’enfonce davantage

(L’Inf et les autres organisations des droits de l’Homme ne doivent-ils pas agir ?)

 Parfaite « Daagbo », figure emblématique de la mission catholique de Gbanamè au Bénin, est au cœur de la polémique depuis quelques jours. A la suite d’un élément sonore devenu viral qu’elle dit tantôt être travesti, tantôt sorti de son contexte ou mal traduit, elle essuie de vives critiques de la part des Béninois et des internautes en particulier. Pour eux, les propos tenus par Parfaite envers le chef de l’Etat sont humiliants et outrageants pour qu’elle ne soit interpellée. Le mercure montait dans l’opinion quand dans la foulée, celle qui s’est autoproclamée Dieu s’est vu obligée de s’expliquer dans un autre audio co-réalisé, en conversation téléphonique, avec une de ses fidèles.  Daagbo tente de remettre ses premiers propos à l’endroit, en tout cas dans le contexte qu’elle seule semble saisir. D’ailleurs, l’amateurisme et les élucubrations qui fondent ce deuxième audio n’auront pas empêché de relever d’autres maladresses. Au final, on est tenté de chercher à savoir ce qui fait courir la jeune dame de Gbanamè. Que se reproche-t-elle ? Explique-t-on ce qui est suffisamment clair et sans ambages ?  Pourquoi Daagbo veut coûte-que-coûte répliquer à l’ancien prêtre de Gbananmè qui l’a dénoncée sur bien de dossiers dans une lettre ouverte au chef de l’Etat ? Maintenant que c’est fait et tout le monde sait désormais que le président Talon n’est pas ce qui a été dit voire « travesti » dans le premier audio, Parfaite semble ouvrir d’autres fronts puisqu’elle s’en est prise vertement au prêtre parti de Gbanamè, comme étant celui qui est à la base de la diffusion du premier audio sur les réseaux sociaux. Et à « la Dieu » des « Daagbovi » de lâcher quelques morceaux. Selon elle, le prêtre en question aurait été excommunié de l’église de Gbanamè parce qu’il transgressait les lois et principes sacrosaints régissant  l’église. Plus grave et préoccupant, Daagbo le traite d’avoir « enceinter et faire avorter des filles de 12 et 15 ans ». A moins qu’elle revienne encore dire que ces derniers propos sont du montage. Sinon, à y voir de près, la patronne de la mission de Gbanamè connaît bien son ancien collaborateur et ancien prêtre. Et sur le cas des supposés grossesses et supposés avortements, cela ne suffit-il pas pour qu’il y ait levée de boucliers contre celle qui a été au courant de ces « pratiques » ? Daagbo qui sait ou qui est informée des actes sexuels sur mineures par un des membres de son église, a-t-elle fait une déposition en son temps auprès d’une structure compétente en la matière ? Ou bien a-t-elle gardé secret tous ces actes de viols et d’avortement en complicité avec le supposé auteur ? Si non, ne doit-on pas enfin écouter la promotrice des nouveaux concepts « minlômin » et « mindjômin » sur cette histoire d’engrossement et d’avortement de filles par un ancien prêtre de la mission de Gbanamè ? Les structures compétentes notamment l’Institut national de la femme qui lutte contre les violences faites aux femmes, et bien d’organisations des droits de l’homme sont donc interpellés.

Worou BORO