La Cour suprême, en marge de la Journée internationale des droits de la femme, a initié des séances de sensibilisation et de dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus en faveur de son personnel féminin.
Le cancer, quel que soit le type, se soigne à neuf cas sur dix, s’il est précocement détecté. C’est conscient de cette réalité que la Cour suprême a organisé au profit de son personnel féminin des séances de sensibilisation aux cancers du sein et du col de l’utérus. L’occasion a été donnée aux femmes de se faire dépister pour voir s’il y a des symptômes de l’une ou l’autre de ces deux affections. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme par la haute juridiction. Deux communications ont été présentées à l’assistance. La première a porté sur la prévention du cancer du col de l’utérus et la seconde sur le dépistage du cancer de sein. Les facteurs de risque, les moyens de prévention, les techniques de dépistage et les stratégies actuelles de dépistage de ces deux types de cancers ont été exposés. Les communications ont été assurées par des médecins spécialistes. Pour André Vignon Sagbo, président de la chambre judiciaire de la Cour suprême, représentant le président de la Cour suprême, Victor Dassi Adossou, cette activité participe de la prévention des cancers du sein et du col de l’utérus. Il s’agit de faire en sorte qu’aucune femme ne soit atteinte de ce mal qui fait des ravages dans le monde. Le président de la chambre judiciaire de la Cour suprême a invité l’équipe médicale à aller droit au but, et sans réserve, pour faire connaitre à tout le personnel féminin, ces deux types de cancers. « Il faut dire clairement les comportements à éviter pour ne pas être atteint de ces maladies », a insisté André Vignon Sagbo. Chérifath Banzou, au nom du personnel féminin, remercie le président de la Cour suprême qui ne ménage aucun effort pour le bien-être des agents de la haute juridiction. Elle se réjouit de cette activité qui permet au personnel, surtout féminin de l’institution, de mieux connaitre ces deux maladies. La représentante du directeur départemental de la Santé de l’Ouémé, Jeannine Agbo-Monlèmey Lawani, a insisté sur le caractère primordial et même vital du dépistage. C’est à ce prix que le Bénin réussira à réduire le taux de mortalité lié à ces deux types de cancers, souligne-t-elle. Le dépistage précoce permet d’améliorer la qualité de vie des personnes affectées mais aussi d’anticiper sur la prise en charge, rassure Jeannine Agbo-Monlèmey.
2613 nouveaux cas Selon les estimations, le taux de suivi des cancers est extrêmement variable d’un pays à un autre. Il est de l’ordre de 80 % dans les pays développés et 40 % dans les pays pauvres. Les faibles taux de suivi dans les pays moins développés peuvent s’expliquer par l’absence de programmes de dépistage précoce, qui se traduit par une proportion élevée de femmes présentant cette maladie à un stade avancé ainsi que par l’absence de diagnostic et de traitement appropriés, observe Jeannine Agbo-Monlèmey. Or, les cancers gynécologiques notamment les cancers de la prostate, du col de l’utérus, du sein et les cancers mammaires en particulier, représentent la première cause de morbidité et de mortalité pour tous les sexes confondus. Les statistiques de 2018 au Bénin font état de 2613 nouveaux cas de cancers gynécologiques et mammaires. Face à ce tableau inquiétant, Jeannine Agbo-Monlèmey trouve nécessaire que la sensibilisation soit intensifiée sur ces cancers et le dépistage précoce. La représentante du directeur départemental de la Santé de l’Ouémé loue l’initiative du président de la Cour suprême au profit de son personnel féminin. Ce qui témoigne de la prévenance de la haute juridiction contre les cancers en général et ceux du sein et du col de l’utérus en particulier.
Par Thibaud C. NAGNONHOU
La Nation