Les députés de la minorité parlementaire ne sont pas d’accord avec la correction en vue du Code électoral avec en point de mire, la suppression de la Commission électorale nationale…

Projet de révision du Code électoral: La minorité parlementaire dénonce la suppression envisagée de la Céna

Projet de révision du Code électoral: La minorité parlementaire dénonce la suppression envisagée de la Céna

Les députés de la minorité parlementaire ne sont pas d’accord avec la correction en vue du Code électoral avec en point de mire, la suppression de la Commission électorale nationale autonome (Céna) au profit éventuellement du ministère chargé de l’Intérieur. Ils l’ont fait savoir par le truchement de leur collègue Justin Adjovi qui a lu leur déclaration à cet effet à la tribune de l’hémicycle, lors de la séance plénière de ce jeudi 28 septembre.

« La révision du Code électoral qui se prépare en catimini par certains de nos collègues est le prochain complot contre notre peuple ». C’est par ces propos que le député Justin Adjovi dénonce, au nom de la minorité parlementaire, le projet de correction du Code électoral qui serait en cours au palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Selon lui, il se susurre la suppression de la Commission électorale nationale autonome (Céna) chargée de l’organisation des élections politiques au Bénin. « Il nous plaît de rappeler ici que la Céna est une expérience heureuse, copiée par les Etats d’Afrique et qu’elle nous a évité les crises post-électorales », relève le député de l’Opposition dans sa déclaration. Justin Adjovi attire l’attention de l’opinion nationale et internationale sur « la gravité exceptionnelle du risque de disparition ou de défiguration de la Céna ». La paix post-électorale au Bénin dépendrait également de la Céna, un fleuron de la démocratie, souligne-t-il avant d’alerter sur le risque de l’organisation des élections par le ministère chargé de l’Intérieur. « Si l’élection présidentielle de 2016 avait été organisée par le ministère de l’Intérieur, nous sommes tous conscients du risque de trouble que cela aurait engendré », analyse le député.
Justin Adjovi est revenu sur le vote du 4 avril dernier à l’issue duquel, la minorité parlementaire a réussi à faire échec à la procédure de révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Selon lui, depuis ce vote, l’Assemblée nationale est comme coupée en deux hémisphères avec la majorité parlementaire d’un côté et la minorité parlementaire de l’autre. « La minorité parlementaire, signataire de la présente déclaration, se félicite de l’issue de ce vote qui a été précédé par une montée inquiétante de la tension dans notre pays par des manifestations çà et là, notamment devant le Parlement », souligne Justin Adjovi. Il se dit prêt à recommencer si ce vote était à refaire. L’élu du peuple peint en noir la gestion socio-économique et politique du pays par le régime actuel marquée, selon lui, par des situations d’incertitudes. La minorité parlementaire ne veut pas être complice de cet état de choses. C’est pourquoi elle monte au créneau pour lever le ton et inviter les dirigeants actuels à changer leur fusil d’épaule, précise Justin Adjovi. Conformément à la procédure, une copie de la déclaration a été remise au président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, président de céans, qui dit en avoir pris acte?