Oumar Tchomogo poursuit la conquête des binationaux. Après Steve Mounié, Richard Bakary, Olivier Verdon, Moïse Adilehou et Cédric Hountondji, les Ecureuils accueillent (enfin) Yannick Aguemon, convoité depuis plusieurs années. Né…

Ecureuils du Bénin : Aguemon avait programmé son arrivée

Ecureuils du Bénin : Aguemon avait programmé son arrivée

Oumar Tchomogo poursuit la conquête des binationaux. Après Steve Mounié, Richard Bakary, Olivier Verdon, Moïse Adilehou et Cédric Hountondji, les Ecureuils accueillent (enfin) Yannick Aguemon, convoité depuis plusieurs années.

Né le 11 février 1992 à Cotonou, Yannick Aguemon a quitté très tôt le Bénin pour la France.   Formé au centre de Toulouse, il exhibe sa polyvalence et peut exceller à plusieurs secteurs offensifs (ailier gauche, droit ou en pointe de l’attaque).   Il s’impose rapidement et prend part aux équipes de jeunes et première du TFC. En 42 apparitions sous les couleurs Pitchoun, le Béninois s’est montré peu convainquant en inscrivant que cinq buts en cinq années.Soit un faible pourcentage d’un but chaque année.  Malgré son problème de réalisme, il a été sélectionné par l’équipe de France U20 pour le tournoi de Toulon. Compétition au cours de laquelle, le néo-Ecureuil a inscrit un but en six sélections. Mais du TFC, le géant franco-béninois (1,80m) rejoint Vannes en national. En une saison, Yannick inscrit huit buts en  31 matches et a fini son parcours français sur une très mauvaise note à Strasbourg (38 matches, 0 but). Depuis l’été 2015, il se débrouille en deuxième division belge. En effet, après le RU Saint-Gilles (50 matches, 6 buts), Aguemon évolue depuis cet été à l’OH Louvain. Sans doute, c’est l’un des bons débuts de saison de sa carrière. Puisqu’en sept apparitions, le désormais Ecureuil a déjà planté cinq buts et surtout quatre passes décisives. “Ma réussite actuelle ne me surprend pas car je me suis donné les moyens de réussir. Le coach (Denis Van Wijk) me fait aussi confiance. C’est important. Je joue sur le flanc mais aussi dans l’axe en n°8 ou n°10. Tout baigne, mais nous ne sommes qu’au début de saison. Il ne faut surtout pas s’emballer», a-t-il rassuré.  Mais son début de saison fantastique ne surprend pas Marc Grosjean, son ancien directeur sportif de l’Union.«Cela ne m’étonne pas. Il est dans la continuité de ce qu’il a appris chez nous. Quand il a débarqué chez nous en janvier 2016, il a fallu lui apprendre notre manière de jouer. (…) Il marque beaucoup mais ce qui m’interpelle, c’est sa réussite sur les phases arrêtées (…)»,va-t-il témoigner. Ainsi donc, Aguemon est un coup intéressant pour Oumar Tchomogo, décidé à mettre les chances de son côté pour une qualification à la Can Cameroun 2019.

Aguemon ne voulait pas se précipiter….

Il aurait pu porter depuis la tunique des Ecureuils du Bénin. Mais le franco-béninois approché en 2012 par Manuel Amoros a décidé ne pas se précipiter. «Je l’ai déjà eu au téléphone, et je suis venu discuter avec lui, a expliqué Amoros en mars 2012, qui ne veut rien précipiter. Pour l’instant, il faut le laisser jouer et signer un contrat professionnel». Cinq ans après, il est devenu plus mature et vient d’être présélectionné par Oumar Tchomogo pour affronter le Congo et la Tanzanie en amical le mois prochain. Cependant, malgré son début de saison remarquable, Aguemon n’est pas une foudre de guerre sur l’ensemble de sa carrière (200 matches joués, toutes compétitions confondues. 152 titularisations pour 13256 minutes jouées, 28 buts, 15 cartons jaunes et 2 rouges, Ndlr). Il lui sera un peu compliqué de surclasser en sélection, Jodel Dossou, David Djigla ou Michael Poté qui partagent jusqu’ici, ses postes de prédilection. En revanche, son arrivée mettra assurément plus de la concurrence et permettra à ces derniers de se surpasser dans leur couloir respectif.

Carinos CHANHOUN (Coll)