Un scandale de 3% est sur le point d’éclabousser le maire de la commune de Sèmè-Podji Charlemagne Honfo. Alors qu’une décision prise en conseil des ministres exonère les acquéreurs de parcelle de toute taxe en ce qui concerne l’enregistrement des actes fonciers pour 2016 et 2017, à la mairie de Sèmè-Podji, on continue de prendre 3% du coût de la parcelle avant toute délivrance d’un acte qui consacre une personne propriétaire d’un domaine. Pire, le chef service affaires domaniales qui perçoit les 3% du coût de la parcelle achetée ne délivre aucune quittance à l’acquéreur. Quand bien même, c’est l’ancienne loi sur le foncier qui continue d’être appliquée à la mairie de Sèmè-Podji dans la délivrance des actes domaniaux, la moindre des choses aurait été qu’un reçu sanctionne le payement des 3% juste pour la traçabilité. Si vous achetez par exemple une parcelle à trois millions (3 000 000) de Francs Cfa, vous payez quatre-vingt-dix mille (90 000) FCfa à la mairie sans aucune quittance. Si rien ne prouve qu’un acquéreur de parcelle a payé une telle somme, comment contrôler que ces fonds sont bien versés au trésor? Comment comprendre qu’une structure publique perçoit une telle somme chez un particulier dans la plus grande opacité ? Cela sort de l’entendement. Ce qui se passe à la mairie de Sèmè-Podji ressemble ni plus ni moins à une pure arnaque orchestrée et mise en œuvre dans le bureau du chef-service affaires domaniales. Il urge que les autorités aillent voir de plus près comment les actes domaniaux sont délivrés à la mairie de Sèmè-Podji et interpeller le maire Charlemagne Honfo.
Worou Boro