Çà grogne à nouveau dans le secteur éducatif. Et cette fois-ci, ce sont les enseignants réunis au sein du Syndicat national des enseignants vacataires du Bénin (Synevab) qui décident de…

Grogne dans le secteur éducatif : Les enseignants vacataires en grève dès demain

Grogne dans le secteur éducatif : Les enseignants vacataires en grève dès demain

Çà grogne à nouveau dans le secteur éducatif. Et cette fois-ci, ce sont les enseignants réunis au sein du Syndicat national des enseignants vacataires du Bénin (Synevab) qui décident de déclencher une grève d’avertissement de 48h dès ce jeudi, 16 novembre 2017.

C’est à travers une correspondance adressée aux ministères de l’enseignement secondaire, de la fonction publique et des finances que les enseignants vacataires réunis au sein du Synevab ont notifié leur décision de recourir à un mouvement de paralysie de 48heures pour compter du jeudi 16 novembre 2017 à partir de 00 heure au vendredi 17 novembre 2017 à minuit. Ceci pour exiger du gouvernement, la satisfaction de leur plateforme revendicative. Condamnant l’attitude va-t-en-guerre de l’ex ministre Lucien Kokou et de ses collaborateurs qui font la sourde oreille aux demandes d’audience des syndicats des enseignants vacataires, le Synevab entend engager désormais le bras de fer avec le gouvernement pour obtenir gain de cause. Le syndicat déplore le mépris persistant à l’égard des enseignants vacataires qui, pourtant, représentent plus de 90% du personnel enseignant du secondaire. A en croire Samson Koudokpode, secrétaire général du Synevab, les enseignants vacataires protestent « contre la volonté délibérée du Directeur de cabinet Charles Codjia, et de certains directeurs départementaux de l’enseignement secondaire de tordre le cou aux arrêtés en vigueur, d’organiser la traque aux vacataires et d’appauvrir davantage sans scrupule l’enseignant vacataire qui vit déjà au quotidien dans la psychose. ». Pourrait-on lire également dans la motion de grève : « le Syndicat national des enseignants vacataires du Bénin dénonce l’attitude chaque fois belliqueuse du gouvernement, sa mauvaise gestion du système éducatif en général et son mauvais diagnostic du système de vacation dans l’enseignement secondaire en particulier ; condamne la surdité, l’insensibilité et la désinvolture de l’ex ministre Lucien Kokou, des ministres AdidjatouMathys et Romuald Wadagni et leurs collaborateurs face aux cris de cœur, à la misère, à la précarité et au faible niveau de vie des enseignants vacataires.» Ils décident donc de déserter les salles de classe pour exiger le relèvement immédiat du taux horaire de vacation à 3500 francs l’heure, le rétablissement des vacataires expérimentés injustement remerciés ; le respect des neuf heures de cours par collège fois trois et l’abrogation de toutes les décisions contraires aux arrêtés en vigueur ; la signature sans délai du projet d’arrêté interministériel portant modalités de recrutement et d’emploi des enseignants vacataires des enseignements secondaire général, technique et professionnel en tenant compte du coup de vie et des réalités actuelles; ’organisation effective et régulière des concours promis ; la prise en compte des enseignants vacataires pour le paiement des différentes primes. Représentant environ 90% du personnel enseignant, les enseignants vacataires menacent de durcir le ton au cas où le gouvernement ferait la sourde oreille à leurs cris.

A.B