2018 égrène ses derniers jours. Une nouvelle année frappe déjà à la porte. Mais avant de dire Bonjour 2019, votre journal, comme à son habitude, fait un tour d’horizon de…

Who is who ? Ceux qui ont fait 2018

Who is who ? Ceux qui ont fait 2018

2018 égrène ses derniers jours. Une nouvelle année frappe déjà à la porte. Mais avant de dire Bonjour 2019, votre journal, comme à son habitude, fait un tour d’horizon de l’actualité de cette année finissante. Voici les hommes et les femmes qui, d’une manière ou d’une autre, ont marqué 2018.

 01-Samou Adambi

C’est l’un des jeunes leaders de Parakou, la 3eme ville du Bénin. Ministre du gouvernement de Patrice Talon, il aura marqué 2018 par cette tournée effectuée dans le pays et qui, au finish, lui a permis d’inaugurer des points d’eau au profit de certaines populations du Zou, des Collines et de la partie septentrionale du pays, qui souffraient cruellement du manque du précieux liquide.

De la grande mobilisation des populations de la 8eme pour le succès éclatant du congrès constitutif du Bloc Républicain au géant meeting de soutien au président de la République organisée aux côtés de Charles Toko et Rachidi Gbadamassi, Samou Adambi confirme les pronostics de Matin Libre qui l’a retenu dans le lot des figures qui vont marquer l’année finissante.

02- Fanicko

En avril 2018 déjà, c’est un contrat historique de 20 millions de FCfa qu’il a signé avec la firme de brasserie nationale, la Sobebra, grâce à son label de production Blue Diamond. La suite logique de cet acte a été la promotion de la petite mais puissante boisson énergisante XXL. Ainsi, sur des affiches, un peu partout, le jeune artiste Fanicko a été vu par les populations.

2018 avec ce produit de Blue Diamond, ce sont également des sorties de singles et plusieurs spectacles sur des scènes au Bénin et à l’international. La semaine dernière, Fanicko a ajouté une autre distinction à son palmarès. Mercredi 12 décembre dernier, il a reçu au Balafon Music Awards 2018 au Burkina-Faso le prix spécial « Artiste international ».

03- Malick Gomina

Même s’il nourrissait des ambitions politiques, l’année 2018 aura été celle qui l’a propulsé réellement au-devant de la scène. Juste après la soutenance avec brio de sa thèse de Doctorat à l’Université d’Abomey-Calavi au Bénin, le patron du Groupe de presse Fraternité va mettre le pied sur l’accélérateur. Résultat à son compteur, plusieurs œuvres de charité, des tournois de foot, des meetings politiques dans Djougou où il entend être positionné pour décrocher son ticket de député au Parlement, pour le compte de la 9eme législature en 2019. Avec son ”enrôlement” au sein de l’Alliance politique Abt du ministre d’État Abdoulaye Bio Tchane, 2eme personnalité du gouvernement, et son adhésion au grand Bloc Républicain dont il a assuré avec succès la communication, Malick Gomina a marqué les esprits, cette année.

04- Lehady Soglo

Avec Lehady Soglo, président de la Renaissance du Bénin, et ses militants, c’est une histoire de ”loin des yeux, près du cœur”. Depuis son exil parisien, l’ancien maire révoqué de Cotonou ne lâche pas prise. Il s’intéresse toujours à l’actualité au pays et ses réactions sont souvent promptes sur certains sujets via des communiqués ou posts sur les réseaux sociaux. Son adresse, cette année, via vidéo conférence pour remobiliser la troupe a capté en tout cas les attentions. Ce qui fait qu’après plus d’un an d’exil, Lehady Soglo est toujours dans les cœurs.

05-Laurent Mètongnon

Les exilés opposants au régime justifient souvent leur choix de quitter le pays par les misères imposées à Laurent Mètongnon depuis plus de 7 mois. Ils ont peut-être raison. Car, accusé de placement hasardeux au profit de commissions occultes au moment où il était le Pca/Bibe, le syndicaliste connait à ce jour les pires ennuis judiciaires. Le procès, plusieurs fois reporté, a finalement eu lieu le 31 juillet 2018. Il fut condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme et à payer 10 millions FCFA à l’Etat et 70 millions à la Bibe. Les avocats de Laurent Mètongnon ont interjeté appel. C’est alors que la Criet se saisit du dossier. Laurent Mètongnon devrait à nouveau être jugé devant cette juridiction spéciale.

06- Komi Koutche

2018, c’est Komi Koutche devant le juge volontairement, mais de façon inattendue parce que cité par le pouvoir de Patrice Talon dans des supposées malversations quand il était aux affaires sous Yayi Boni. C’est un fait qui a eu un écho retentissant sur les réseaux sociaux et dans la presse. En effet, personne ne pouvait imaginer que l’ancien Argentier  national pouvait quitter les États-Unis  pour se présenter au juge à Cotonou, très tôt le matin, et repartir les minutes d’après en échappant à une arrestation comme c’est le cas dans des dossiers similaires. Le deuxième acte qui a fait de Komi Koutche la grosse attraction au plan mondial, c’est sa sortie aux USA où il a rencontré la diaspora béninoise vivant dans ce pays. Après coup, ses dossiers confiés à la justice ont resurgi avec un vote manqué de la levée de son immunité au Parlement. Mais entre temps, c’est la question de l’annulation de son passeport qui a alimenté les médias. Au regard de ce qui précède, il serait vraiment difficile à Komi Koutche d’écrire son histoire sans inclure 2018 qui, faut-il le souligner, lui aura permis de rencontrer aussi la diaspora béninoise de France et environs. C’est justement en route pour Paris où il était attendu pour une rencontre avec la diaspora qu’il a été interpellé en Espagne sur ordre de la justice béninoise. L’affaire est toujours en instruction.

 07- Dine Bouraima

Promoteur  de Bénin Royal Hôtel, Dine Bouraima  fait partie de la liste restreinte des responsables qui ont décroché une palme au nom de leur entreprise, au cours de l’édition 2018 du Gala des 100 entreprises les plus dynamiques et les plus innovantes du Bénin et de l’espace Uemoa. Son engagement pour la promotion de la destination Bénin l’a conduit cette même année, lui et certains membres du bureau du Consortium Touristes par million qu’il préside, à une audience chez le président de la Cour constitutionnelle du Bénin, Joseph Djogbenou. Il était bien sous les feux de la rampe.

08- Reckya Madougou

Les quelques kilomètres de route qui semblent l’éloigner des frontières béninoises n’en seront que virtuels avec aujourd’hui les Tic. Depuis Lomé où elle met son expertise en inclusion financière au développement du Togo, Reckya Madougou est très présente au Bénin  à travers ses posts, ses publications sur des sujets préoccupants de son pays. L’ancienne ministre béninoise de la microfinance sous Yayi Boni a par exemple désapprouvé la taxation des Mo initiée par le gouvernement Talon. L’autre actualité de Reckya Madougou en 2018, c’est son entrée à l’Université de la Harvard aux États Unis d’Amérique pour poursuivre et parachever ses études supérieures.

09- Tiburce Adagbe

”Les mémoires du chaudron” l’ont sorti de son silence, lui qui quelques mois après la réélection de Yayi Boni a regagné son ”cachot”. Et nous savons que ce récit, qui a tenu en haleine toute la toile au Bénin, n’a fait que marquer une pause. Mais pour l’ancien conseiller technique à la communication de l’ancien chef de l’État, 2018 ne va pas s’arrêter à ces récits épisodiques de l’avant Yayi au pouvoir. Lorsqu’on parle de l’hebdomadaire satirique béninois, Le Déchaîné du Jeudi, on y voit également la plume tamisée du professionnel des médias et communicant, Tiburce Adagbe.

10- Isidore Gnonlonfoun

C’est le maire intérimaire de la ville de Cotonou depuis plus d’un an. Visiblement fatigués de ce long moment d’intérim, ses pairs conseillers du conseil municipal se sont déchaînés contre lui en souhaitant à une majorité sa destitution. Mais le préfet, autorité de tutelle n’a pas cautionné la chose. Sur le terrain purement politique, Isidore Gnonlonfoun, ancien ministre de la Décentralisation sous Yayi Boni, a déclaré son soutien et celui de sa formation politique au chef de l’État Patrice Talon. Soutenant la réforme du système partisan, Isidore Gnonlonfoun a aussi chanté récemment le requiem de son parti politique en adhérant à l’un des Blocs politiques de la Mouvance présidentielle.

11- Oswald Homeky

Ministre des sports, de la culture et du tourisme, c’est sous lui que cette année, la Fédération béninoise de football a pris un nouveau départ avec une longue période de crise. C’est également sous lui que le championnat national de la discipline a repris. Oswlad Homeky, c’est beaucoup de spectacles réunissant, sur un même podium, les artistes chanteurs et du théâtre au profit des populations. Les acteurs sportifs auront gardé aussi du jeune ministre ce gala de reconnaissance de talent et ce match de gala qui a fait venir à Cotonou des anciennes gloires du foot africain vivant sur le continent et hors du contient. Cerise sur le gâteau pour Oswald Homeky, c’est en 2018 que le chef de l’État lui confiera le porte-parolat du gouvernement pour le point hebdomadaire du conseil des ministres.

12-Atao Hinnouho

Pour le député Atao Hinnouho, il n’y a pas pire année que 2018. C’est l’année de tous les cauchemars pour l’élu de la 15e circonscription électorale. Il est parti du Palais des gouverneurs pour l’exil, puis de l’exil à la prison. Tout est parti d’une descente de la Police républicaine dans des magasins lui appartenant et où sont stockées des tonnes de produits pharmaceutiques. Accusé d’être le principal fournisseur du marché noir des médicaments contrefaits, le député a d’abord pris la clé des champs avant de revenir se présenter devant la justice de son pays fin avril 2018. Il a été d’abord roué de coups, selon ses dires, avant d’être traité de fou. Interné au Cnhu, il a été ensuite mis en prison bien avant que son immunité parlementaire ne soit levée. Après d’incessants reports, son procès a fini par se tenir le 06 novembre 2018. Il est condamné pour fraude douanière à 6ans de prison, 1 milliard d’amende et 2 milliards de dommages et intérêts par le Tribunal de première instance.

13-Nicéphore Soglo

Plusieurs activités sont à l’actif de l’ancien président, ancien maire de Cotonou Nicéphore Soglo. Elles vont de la participation d’un sommet sur la paix au Japon à l’organisation à Cotonou d’une rencontre sur la traite négrière dénommée l’Appel de Cotonou où l’ancien chef d’Etat avait à ses côtés l’ancien président de la République fédérale du Nigéria Olusegun Abasanjo. Au plan politique, Nicéphore Soglo a fait plusieurs déclarations dans lesquelles il critique les choix du régime de Patrice Talon. L’ancien président dépeint dans ses déclarations une gouvernance qui affame le peuple, le rend malade et contraint les jeunes au chômage. Il condamne la lutte sélective contre la corruption, une lutte uniquement dirigée, selon lui, contre les opposants au régime de la rupture.

14- Rosine Soglo

Donnée pour morte, la présidente fondatrice de la Renaissance du Bénin, députée de la 16e circonscription est revenue saine et sauve au pays après son hospitalisation à Paris. Lundi 29 octobre, à l’occasion de l’examen du rapport d’activités du président de l’Assemblée nationale, elle a, dans une déclaration, fustigé le bilan de la 7elégislature marquée par le vote de lois à caractère liberticide.  « Nous allons terminer la 7ème législature dans la honte, le désastre, l’amertume et la haine », a-t-elle lancé avant d’inviter ses collègues à penser à demain. Invitée dimanche 11 novembre  dans l’émission « Sans Langue de Bois » de Soleil FM, Rosine Soglo a vertement critiqué la gouvernance de Patrice Talon qui, selon elle, doit beaucoup à la famille Soglo. « Si Talon est le roi de coton, c’est grâce à mon mari Soglo. Parce que c’est en son temps. S’il est à la marina aujourd’hui, c’est aussi grâce à mon mari Soglo parce qu’il ne voulait pas de la France-Afrique », clame-t-elle face à la situation de son fils, Léhady Soglo aujourd’hui contraint à l’exil.

15- Olivier Boko

Homme de l’ombre, discret et effacé,  Olivier Boko continue de susciter la curiosité des Béninois. Même si on le voit de moins en moins derrière le chef de l’Etat lors des voyages officiels comme c’était le cas aux premières heures de la Rupture, son ombre plane toujours sur beaucoup d’initiatives du pouvoir. A tort ou à raison, on lui attribue certaines idées comme par exemple le débauchage de députés et militants Prd juste au lendemain de la décision de Me Adrien Houngbédji de se retirer du Bloc républicain.

16- Guy Mitokpè

Il est l’un des députés de l’opposition les plus actifs. Au Parlement, sur les médias et sur les réseaux sociaux, Guy Mitokpe n’hésite pas à prendre position contre la gouvernance actuelle du pays. Souvent, l’actualité politique lui donne raison sur certaines de ses dénonciations comme la loi sur la nouvelle charte des partis politiques et le code électoral. Une pilule amère que même les députés qui  avaient voté pour ont aujourd’hui du mal à s’y conformer. Guy Mitokpe croit à une opposition unie et forte. Cela ne l’empêche pas de jeter quelques piques à certains opposants qui se sont exilés alors qu’ils ne font l’objet d’aucune procédure.

17- Romuald Wadagni

Tantôt applaudi, tantôt critiqué, ainsi se résume 2018 pour l’argentier national. Romuald Wadagni a été très critiqué pour la décision de taxation de Mo après une sortie où il avait affirmé que ceux qui critiquent le régime sur les réseaux sociaux devront payer plus cher. Avec le projet de budget exercice 2019 qui comporte diverses nouvelles taxes, le jeune ministre a également essuyé beaucoup de critiques notamment de la part du secteur privé. Mais 2018 a permis aussi au ministre des finances d’obtenir des résultats qui viennent couronner certaines réformes. La dernière en date, c’est l’octroi d’un prêt de 22 milliards FCFA par le Fmi pour financer l’économie nationale. Romuald Wadagni a aussi été désigné à Abidjan ministre des finances de l’année par le magazine Financial Afrik.

18- Candide Azannaï

Même si la réconciliation annoncée entre Yayi et lui tarde à se concrétiser, Candide Azannaï croit fermement que le salut de l’opposition passe par la constitution d’un seul bloc pour les législatives. Réputé homme des stratèges, il entend déjouer le plan de la Mouvance pour avoir un nombre impressionnant de députés malgré son impopularité. Mais c’est sur le terrain de fracassantes révélations que Candide Azannaï était le plus attendu. Il n’en sera rien. L’homme continue de garder le secret sur la brouille à la base du divorce entre lui et Patrice Talon.

19- Yayi Boni

Ancien président de la République, son nom continue de hanter les pontes de la Rupture. Ceux-ci continuent de citer Yayi Boni pour justifier les échecs successifs notés dans la gestion des affaires publiques depuis avril 2016. Mais toujours populaire, Yayi Boni est encore célébré au Bénin. Il draine du monde à chacune de ses sorties.  Leader charismatique incontesté des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), il prépare activement avec ses lieutenants les législatives de 2019. Mais il pourrait faire face à certaines accusations portées contre lui dans le dossier Icc-Services rouvert par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

20- Patrice Talon

Très contesté dans l’opinion, le Chef de l’Etat continue d’imposer ses réformes controversées. A travers des lois jugées liberticides qu’il fait porter par ses députés, Patrice Talon a rendu davantage précaire le travailleur et a fragilisé le demandeur d’emploi devant un employé désormais tout puissant. Il a aussi fait vider le droit de grève de son contenu. Espérant gagner les législatives malgré son impopularité, Patrice Talon a fait adopter une nouvelle charte des partis politiques et un nouveau code électoral taillés sur mesure. Mais bien que soutenu principalement par deux grands blocs politiques, ses deux vrais bébés politiques, le Chef de l’Etat aura fort à faire pour  faire face à l’opposition en 2019.

21-Charles Toko

Parakou a connu plusieurs réformes cette année. Présentées comme  audacieuses mais aussi controversées, elles changent depuis quelques mois la ville. Parakou a en effet fait beaucoup de progrès dans l’assainissement et le transport urbain grâce aux efforts continus du Maire Charles Toko et de toute son équipe. Très engagé dans le développement, cet ancien journaliste compte obtenir des résultats encore étonnants. Un maire qui pourrait bien se faire distinguer parmi tous ceux que Parakou a connus jusque-là.

22- Gilbert Togbonon

 Déjà connu dans le milieu judiciaire pour avoir pris des décisions en tant que magistrat de siège dans certains dossiers qui ont défrayé la chronique, Gilbert Togbonon est devenu encore célèbre pour avoir fait arrêter le député Atao Hinnouho dans le manteau du Procureur de la République près du Tribunal de première instance de Cotonou. Devenu Procureur spécial près la Cour de répression contre les infractions économiques et le terrorisme (Criet), Gilbert Togbonon a rouvert le dossier « 18 kg de cocaïne pure » et réussi à faire condamner l’homme d’affaires Sébastien Ajavon. Le même Procureur poursuit depuis le 17 décembre dernier les promoteurs d’Icc-Services. 2018 n’a pas été de tout repos pour ce jeune magistrat brillant dont les choix restent controversés.

23-Bruno Amoussou

Partenaire et confident du Chef de l’Etat, Bruno Amoussou n’a jamais marchandé son soutien au gouvernement de la Rupture depuis avril 2016. Il a toujours démontré la pertinence des choix faits, même les plus contestés, par la Rupture. Partisan des grands regroupements, un objectif pour lequel il s’est battu depuis 2009 avec l’Union fait la Nation, il a enfin concrétisé son rêve grâce à l’adoption de la nouvelle charte des partis politiques. Désormais, Bruno Amoussou dirige l’Union progressiste, l’un des deux blocs politiques soutenus par le Chef de l’Etat.

24-Joseph Djogbénou

L’Agrégé de droit privé ne fait plus l’unanimité depuis 2016 où il a fait son entrée au gouvernement de la Rupture. Les premières décisions qu’il a prises  suite à sa désignation à la tête de la Cour constitutionnelle cette année ont convaincu plusieurs citoyens à douter désormais de son impartialité. Le revirement que Joseph Djogbénou a fait dans le dossier droit de grève a montré qu’il était dans la peau de l’avocat de son client Patrice Talon plus que dans la robe du président de la Cour constitutionnelle. Depuis juin 2018, la Cour constitutionnelle devenue presque l’appendice du pouvoir exécutif a engagé le Bénin sur un chemin  inquiétant.

25-Abdoulaye Bio Tchané

Le numéro 2 du gouvernement de la Rupture a facilité ces derniers mois l’exécution de plusieurs projets. Ainsi durant toute l’année, Abdoulaye Bio Tchané  a conduit entre autres le projet Bénin Taxi et ficelé avec les institutions de Bretton woods d’autres projets au profit du Bénin. Le ministre d’Etat, en charge du développement et du plan très engagé dans l’arène politique, a aussi pris la tête du bloc républicain, le deuxième regroupement politique qui soutient le Chef de l’Etat.

26- Théodore Holo

 Les derniers mois du Professeur Théodore Holo à la tête de la Cour constitutionnelle ont été très houleux. Moins favorable au gouvernement de la Rupture dans leurs décisions, le président et son équipe ont presque été asphyxiés financièrement. Plutôt droit-de-l’hommiste, le président Holo avait jugé anticonstitutionnelles la loi sur le retrait des droits de grève à certains travailleurs et d’autres lois qui restreignent les libertés publiques. Des décisions saluées par le monde des travailleurs pour qui le Professeur Holo reste un héros face au pouvoir de Patrice Talon.

27-Adrien Houngbédji

Le président de l’Assemblée nationale a été vivement critiqué dans l’opinion ces derniers mois. La gestion des débats au Parlement, l’adoption des textes liberticides et la fragilisation de l’Assemblée nationale face au pouvoir exécutif ont fait baisser sa cote de popularité. Me Adrien Houngbédji a presque abandonné ses prérogatives et décidé de cautionner la politique économique sauvage de la Rupture. Ce qui fait que même le retrait du Parti du renouveau démocratique (Prd) du Bloc républicain ne pourrait changer grand-chose pour le président du Parlement dans un avenir proche.

28-Sébastien Ajavon

Persécuté depuis l’arrivée de Patrice Talon au pouvoir, le patron des patrons du Bénin a dû s’exiler en France cette année. Sébastien Ajavon a été condamné par contumace par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) à 20 ans de prison pour trafic de drogue au cours d’un procès jugé inéquitable par ses avocats. Mais avant cette condamnation très contestée dans l’opinion, l’homme politique Ajavon a créé l’Union sociale libérale, un parti d’opposition qui compte mener la vie dure à Patrice Talon et sa bande lors des prochaines joutes électorales.

29-Frédéric Joël Aïvo

Agrégé des Facultés de Droit, c’est l’une des têtes bien faites au Bénin.  En témoignent les nombreuses sollicitations dont il fait l’objet dans le monde entier pour des consultations. Et 2018 n’a pas été de tout repos non plus pour le professeur. Grâce à son initiative les rencontres de l’Abdc, les projecteurs étaient aussi, cette année, sur  Frédéric Joël Aïvo vu les sujets brûlants de l’actualité abordés avec le gotha d’invités à ses rendez-vous. On retiendra surtout ses sorties mémorables sur la nouvelle équipe de la Cour constitutionnelle et les lois liberticides adoptées par le Parlement. C’est un intellectuel qui marque son temps.