Le respect des déontologies des professions judiciaires a été au cœur d’une journée d’échanges, hier jeudi 3 décembre, à la Cour d’appel d’Abomey. La rencontre se tient en prélude à la rentrée judiciaire.
En prélude à la rentrée judiciaire 2020-2021 qui aura lieu, ce vendredi, la famille des professions judiciaires s’est retrouvée, hier jeudi 3 décembre, à la Cour d’appel d’Abomey pour échanger sur le respect des déontologies des professions judiciaire.
L’événement a mobilisé un parterre d’acteurs clés de la maison justice. Avocats, magistrats, huissiers, notaires, commissaires-priseurs, officiers de justice, greffiers et autres ont donc répondu présents à cette invitation du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Séverin Maxime Quenum.
Dans son mot de bienvenue, le président de la Cour d’appel d’Abomey, Jacques Hounsou, a exprimé sa joie de voir la Cour d’appel d’Abomey devenir pour 48 heures le chef-lieu de toutes les juridictions du Bénin. Pour cette journée des professions judiciaires, indique-t-il, il est question d’échanger sur les règles déontologiques de chaque corps composant la compagnie judiciaire.
« C’est une première qui est d’ailleurs une initiative prise par le Garde des Sceaux bien soucieux du bon fonctionnement de la justice au Bénin. Des échanges qui devront conduire à des recommandations susceptibles d’appropriation pour chaque acteur afin d’éviter aux uns et aux autres des désagréments aux conséquences douloureuses et bien regrettables», s’est réjoui le président de la Cour d’appel d’Abomey.
Me Séverin M. Quenum, avant de s’adresser à cette communauté professionnelle a, quant à lui, fait observer une minute de silence en hommage à Me Brice Tounhoungba décédé il y a quelques jours. Il saisit cette opportunité pour demander à chaque acteur de la communauté de ne pas baisser la garde face au mal qui sévit aujourd’hui. « Il faut donc respecter rigoureusement les mesures sanitaires », lance-t-il au sujet de cette crise sanitaire qui ne cesse de semer la désolation. Et « le moindre relâchement peut s’avérer fatal pour nous et nos proches », avertit le Garde des Sceaux en invitant à une réponse collective faite de discipline au sein de la communauté professionnelle.
Le ministre explique que c’est cet esprit de communauté aux antipodes de l’esprit de caste ou de toutes formes de corporatisme qui l’a poussé à initier cette rencontre d’échanges en prélude à la rentrée judiciaire.
Cette rencontre des professions dont les activités gravitent exclusivement autour du juridique et du judiciaire était bien nécessaire. Car, l’environnement professionnel en plus d’être sujet à des mutations sans précédent est aujourd’hui de plus en plus l’objet de vives critiques. Alors, «…les échanges entre les professions du droit sur des questions déontologiques sont essentiels», insiste-t-il en paraphrasant un grand juriste français.
Par Valentin SOVIDE, AR/Zou-Collines