Il n’y a aucun doute à avoir sur l’authenticité des 26 œuvres royales revenues au Bénin. Elles sont authentiques
et feront l’objet d’études, autant qu’elles circuleront à l’occasion d’expositions ici ou ailleurs. Au lendemain de la réception de ces trésors royaux, le gouvernement a donné une fois encore de la voix pour rassurer l’opinion et
la tenir informée des projets formulés autour de ces biens culturels.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Aurélien Agbénonci avait à ses côtés, ce jeudi 11 novembre, son homologue en charge du Tourisme Jean Michel Abimbola et le porteparole du gouvernement
Wilfried Léandre Houngbédji pour une conférence de presse autour des trésors royaux fraichement revenus au bercail. Jean Michel Abimbola qui concède encore aux sceptiques leur doute quant à l’originalité des œuvres les rassure tout de même. « Je pense qu’il ne faut pas douter que ce sont nos œuvres authentiques. Une fois que les caisses seront ouvertes, que les différentes expositions, surtout la première sera faite, ces trésors feront toujours l’objet d’étude », a apaisé le ministre. Ils sont aujourd’hui le patrimoine du monde, même s’ils sont issus
du Bénin. Ils appartiennent à l’universel et feront l’objet de circulation, a-t-il promis ensuite. A ces projets, il ajoute la formation, mais aussi la circulation. Toutes choses qu’il juge indispensables pour continuer à faire vivre ces
œuvres, désormais patrimoine du monde entier. Autre projet important relevé par le ministre, le partenariat avec le monde enseignant. Il faut, selon lui, inciter les Béninois à découvrir leur patrimoine et il faut surtout commencer au niveau scolaire. « Quand les œuvres seront accessibles, il va y avoir un partenariat avec l’enseignement pour amener les écoliers, les élèves, les collégiens, les universitaires à les découvrir », sans oublier les classes
culturelles, projette le ministre qui invite à ne pas « sous-estimer l’intérêt pour ces œuvres ». Aurélien Agbénonci, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, apprécie particulièrement la démarche de la France qui, souligne-t-il, a ouvert la voie pour une démarche de justice et cette voie ne peut plus se fermer. « Nous allons
continuer à travailler dans ce sens », s’est-il engagé. Il va en profiter pour lever l’équivoque à propos des voix qui plaident pour que le 10 novembre soit consacré au patrimoine et rendu journée fériée. Il n’en sera jamais ainsi,
en tout cas avec le président Patrice Talon, expose Aurélien Agbénonci qui pense qu’il faille plutôt saisir l’opportunité d’une telle journée pour des actions plus importantes autour des arts, de la culture et de leurs porteurs. Chaque citoyen, selon lui, pourrait par exemple nouer une relation forte avec ces œuvres. Des œuvres cultuelles parties du royaume du Danhomey et qui reviennent en République du Bénin, appuie pour sa part le
porte-parole du gouvernement qui rappelle que « nous ne sommes plus la mosaïque de royaumes d’hier… Les œuvres viennent d’une région, mais revêtent un caractère républicain ». Elles seront d’ailleurs accessibles au
public à partir de la mi-janvier à la salle du peuple de la présidence de la République. Le 15 janvier, il y aura le vernissage de l’exposition des œuvres pour une période de trois mois. Au cours des premières six semaines, il y
aura un accès libre du jeudi au dimanche de dix heures à dixhuit heures. Les six semaines suivantes, ce sera seulement les week-ends. L’accès est libre pour les citoyens et pour tout visiteur.
Par Josué F. MEHOUENOU