A l’initiative du Fard Alafia, plusieurs partis et mouvements politiques se sont donné rendez-vous, samedi 23 septembre 2017, au Palais des congrès de Cotonou. L’idée est de réfléchir aux voies et moyens pour porter sur les fonts baptismaux une force politique capable de ratisser large en faveur du pouvoir en place.
Les partis et mouvements politiques dérivés du parti Fard Alafia ont décidé de se fondre en un seul bloc. La première grande étape de cette initiative a été la rencontre du samedi 23 septembre 2017 au Palais des congrès de Cotonou. Étaient aussi présents des leaders de partis et mouvements politiques tels que Daniel Tawéma, Alassane Séidou, Barthélémy Kassa, Eugène Dossoumou, Grégoire Laourou, Théophile N’Dah, Léon Bigouet Jean Chabi Orou qui a présenté la communication : « Animation de la vie politique nationale depuis la conférence nationale des forces vives de février 1990 à nos jours ». Fusionner ou disparaître, c’est l’équation à résoudre. Entre-autres, les partis tels Fard Alafia, Durr Barka, Coalition Ggr, Nfd, Rdi Anfani, Forces Unies pour le développement, ont, décidé de la mise en place du Forum des cadres des partis et mouvements politiques. Il s’agit d’un creuset au sein duquel seront menées des réflexions allant dans le sens de la mise en place d’un grand ensemble soutenant les actions du chef de l’Etat. L’enjeu est de taille, et les personnalités politiques ayant fait le déplacement n’ont point caché leur empressement de voir naître la nouvelle force politique. Selon Zourarnéryni Toungouh, c’est soucieux de marquer son temps que le Fard Alafia a entrepris de larges concertations avec les partis et mouvements politiques qui lui sont proches, afin de faire émerger un parti plus solide et plus grand à même de s’imposer sur l’échiquier politique national. « Nous étions ensemble et certaines circonstances nous ont amenés à emprunter des chemins différents sans pouvoir arriver à destination dans de très bonnes conditions, donnant l’impression que les voies empruntées ne nous ont pas porté bonheur », a-t-il déclaré. Pour le député Sabaï Katé, le bloc politique en gestation règlera bien de problèmes, notamment le multipartisme sauvage auquel on assiste depuis 25 ans et qui accorde la palme à la prolifération des partis politiques. « Aujourd’hui, très peu de partis répondent aux critères de partis politiques. Il y a une prolifération de vrais faux partis politiques. Cet état de choses affaiblit l’Etat et constitue un risque de désintégration de la communauté. Il apparaît, de plus en plus, évident que notre multipartisme sauvage et florissant devient un vecteur de régionalisme et de l’ethnocentrisme », a-t-il diagnostiqué. Selon lui, le Forum des cadres des partis et mouvements politiques sera un espace au sein duquel seront analysées les causes et conséquences du multipartisme dans le système démocratique béninois. Ce qui permettra d’esquisser quelques solutions susceptibles de provoquer un débat profond pour l’inévitable resserrement du paysage partisan. « La question de fusion des partis est devenue une préoccupation d’ordre général, un passage obligé pour la survie de la démocratie béninoise.
Gbadamassi et Gbian prêts pour le combat
C’est fort de cette réalité que les militants du parti Nfd ont décidé de soutenir une dynamique unitaire et d’accompagner le président Patrice Talon dans la réalisation de ses ambitions pour le Bénin », a-t-il déclaré. Le Général Robert Gbian, quant à lui, a insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts pour aller de l’avant. Adhérant au Forum des cadres des partis et mouvements politiques, il a souhaité que ce cadre ne soit pas circonstanciel, mais qu’il soit bâti sur la confiance, la liberté d’expression, la promotion et la responsabilisation des jeunes et des femmes. Le député Rachidi Gbadamassi aussi a fait savoir son adhésion totale à ce projet. « Ensemble, on est plus fort, et j’adhère aux grands regroupements politiques pour des victoires meilleures. Nous sommes prêts en tant que président de DurrBarka », a-t-il lancé. Il a profité de l’occasion pour adresser un message fort à ses adversaires. « Nous sommes prêts au niveau de la 8ème circonscription électorale à affronter n’importe quel candidat. C’est le combat que j’espère avant de raccrocher », a-t-il certifié avant de souhaité la restauration du Fard Alafia.
Joël Samson Bossou