Le même ton, les mêmes rengaines mais jamais de propositions alternatives. C’est la marque de fabrique d’une opposition réunie par des intérêts corporatistes et portée par l’ex président Boni Yayi qui, une fois de plus, a choisi l’enceinte de l’hôtel Azalaï pour tirer à boulée rouge sur l’actuel locataire de la Marina. A l’arrivée, du déjà entendu sinon que, clairement, après trois ans de gouvernance, une constance se dégage entre le président Patrice Talon et son prédécesseur Boni Yayi. Tandis que le premier reste imperturbable et très concentré sur la tâche de développement du pays dont il a pris les rênes en avril 2016, le sport favori du second, surtout par ces temps-ci où sa nouvelle vocation est non le pastorat mais de défendre les siens au parlement, est de parcourir monts et vallées pour verser l’huile rouge sur le boubou blanc qui lui était si cher.
Mais bon, entre celui que l’autre qualifiait de ventilateur puisque habitué à vouloir quelque chose et son contraire désormais champion du dénigrement et la sérénité qui s’active et qui, pour le Bénin récolte des résultats probants et salués de partout, plus besoin de demander au peuple qui est sur le bon chemin. Alors, dans son intérêt, le ‘‘Yinwè’’ national ferait mieux d’adopter une autre posture. Celle-là qui cadre avec ceux qui ont eu l’expérience d’avoir dirigé le Bénin.
La cible est ailleurs !
Sinon, leader d’une opposition à la petite semaine et artiste des railleries pour se donner bonne conscience face à ses échecs et erreurs pendant qu’il était aux affaires, Boni Yayi continue de se tromper de cible. Apparemment, il n’a pas tiré leçon de sa dernière campagne tonitruante passée à vider sa bile sur celui-là qui, quelques jours plus tard, héritera de son fauteuil. Passé à l’opposition et résolument engagé dans la politique spectacle, il feint, sans doute, d’ignorer les principes fondamentaux du jeu démocratique notamment une alternative crédible.
Toutefois, laissons l’opposition sous la bannière d’un Boni Yayi revanchard à son rôle de critiquer pour critiquer ou de choisir de ne pas aller aux élections pour des raisons qui leur sont propres. A contrario, le gouvernement est tenu d’organiser les consultations électorales devant conduire au renouvellement du parlement à bonne date et c’est pour le 28 avril prochain. Entre autres raisons, pour ne pas spécifier la préservation du rayonnement de notre démocratie, c’est pour ça que le président Talon a été élu et il s’y attèle.
19-02-2019, Angelo DOSSOUM