Le comité national de lutte contre la désertification était dans les locaux du Conseil économique et social (Ces), ce mercredi 11 décembre. L’objectif est d’entretenir les conseillers sur les enjeux…

Dégradation des terres au Bénin: Le Ces s’informe sur les enjeux

Dégradation des terres au Bénin: Le Ces s’informe sur les enjeux

Le comité national de lutte contre la désertification était dans les locaux du Conseil économique et social (Ces), ce mercredi 11 décembre. L’objectif est d’entretenir les conseillers sur les enjeux de la dégradation des terres au Bénin et les mesures à prendre pour inverser la tendance.

La situation d’exploitation des terres au Bénin est alarmante et serait pire d’ici dix ans si rien n’est fait pour inverser la tendance. Les terres agricoles ont considérablement augmenté de 2000 à 2015 au détriment des forêts qui ont été réduites. C’est ce qui ressort de l’état des lieux de la dégradation des terres et son impact sur l’économie nationale présentés aux membres du Conseil économique et social (Ces) par le Comité national de lutte contre la désertification. Ce comité est régi par un décret présidentiel pris en Conseil des ministres et appuyé par le projet de protection et de réhabilitation des sols (ProSol), financé par la Coopération allemande Giz. L’objectif de cette séance, selon Kado Alphonse Simba, conseiller technique en gestion durable des terres au niveau du ProSol, c’est d’entretenir et d’informer les conseillers sur les enjeux liés à la dégradation des terres et à la désertification, ainsi que les mesures à prendre pour inverser la tendance. « Cette séance vient à juste titre, étant donné que le Conseil économique et social est une institution à caractère social qui peut valablement intervenir et informer les autres institutions de la République », fait-il savoir. Le comité attend donc des conseillers qu’ils plaident pour la préservation des terres auprès de l’Exécutif et des autres institutions du pays afin que des lois appropriées soient prises et que des financements adaptés soient mis à disposition pour réussir la mission. Déjà, certaines décisions salutaires qui entrent dans le cadre de cette lutte sont prises par le gouvernement et présentées à l’occasion par Fortunée Dossou Worou, point focal de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Elle informe qu’à l’instar des pays de la région, le Bénin a pris l’engagement de restaurer 500 000 ha de terre, de ratifier divers accords de financement et d’œuvrer pour l’implication du secteur privé qui a également une grande part à jouer dans cette lutte.

Le président du Ces loue cette démarche, soulignant que son institution ne peut rester indifférente à la question de la dégradation des terres qui est aujourd’hui au centre des principaux enjeux mondiaux de protection de l’environnement dont les Objectifs du développement durable. «Celle-ci touche en premier lieu les agriculteurs et les exploitants agricoles et notre institution ne saurait rester insensible aux conséquences de ce phénomène», assure-t-il, tout en précisant que le Ces regroupe en son sein les représentants des acteurs concernés par cette problématique. Une raison suffisante pour s’impliquer à fond dans cette lutte planétaire.