Depuis son exclusion des Législatives d’avril 2019 à ce jour, qu’est-ce qui a vraiment changé pour l’Opposition au régime de la Rupture ? Les violentes manifestations post-électorales, les arrestations, le…

Participation ou non aux communales de 2020: L’Opposition toujours dans l’incertitude

Participation ou non aux communales de 2020: L’Opposition toujours dans l’incertitude

Depuis son exclusion des Législatives d’avril 2019 à ce jour, qu’est-ce qui a vraiment changé pour l’Opposition au régime de la Rupture ? Les violentes manifestations post-électorales, les arrestations, le dialogue politique, la libération des personnes interpellées dans le cadre des élections contestées n’ont pas réussi jusque-là à apaiser la tension politique. L’Opposition continue de crier dans le désert. Aucune garantie qu’un jour le pouvoir daigne entendre son cri.         Pas plus tard que mardi dernier, il a été prouvé à la face du monde que sous la Rupture, la libre expression n’est pas ce dont peuvent se prévaloir les voix discordantes. Plus que jamais, l’Opposition au régime de la Rupture ne sert sur quel pied danser, à quelle sauce elle sera mangée lors des consultations à venir.  Au fur et à mesure que les jours passent, elle se rend à l’évidence que même pour les communales de 2020, sa participation reste une chimère. Pourtant, les récépissés continuent d’être donnés à des partis politiques. Le dernier en date c’est le Parti pour l’engagement et la relève (Per). On est tenté de penser que du côté des partis qui se réclament du pouvoir, les nouvelles sont plutôt bonnes contrairement aux partis reconnus comme de l’Opposition pur et dur. Evidemment, on dira comment donner des récépissés  à des partis qui refusent de faire les formalités qu’exigent les nouvelles lois électorales. Mais que vaut une élection sans les partis Fcbe de Boni Yayi, Re de Candide Azannaï, Usl de Sébastien Ajavon, la Rb des Soglo, le Pcb et autres reconnus comme de l’Opposition radicale au régime du Nouveau départ. Il y a déjà un précédent avec les Législatives exclusives. On a vu ce que ça a créé. Le pouvoir a été obligé de convoquer un dialogue polique pour, semble-t-il, apaiser les rancœurs, corriger les lois qui en sont la cause. Ça déjà, constitue en soi un aveu. Qu’on le veuille ou non, le gouvernement a joué un rôle dans l’adoption à pas de charges des textes de loi porteurs de germes d’exclusion. La conséquence, c’est l’installation d’un Parlement en panne de légitimité. Cela ne gêne-t-il pas le pouvoir et ses partisans ? Le cas échéant, pourquoi voudrait-on reproduire la même chose lors des Communales ? Car, indubitablement c’est ce à qui on tend si la situation reste inchangée.

M.M